Lors d’une rencontre entre Mgr Schmitthaeusler et les journalistes de l’agence ZENIT à propos du Synode pour la Nouvelle evangélisation, l’évêque a souligné qu’il faut « revenir à l’expérience des premières communautés chrétiennes » qui vivaient « la simplicité de l’évangile ». Il rappelle qu’à son arrivée dans sa paroisse, il n’y avait qu’un seul chrétien, qui rassemblait régulièrement quelques jeunes pour lire l’évangile du dimanche. Dix années plus tard, il vient de baptiser son 140ème paroissien.
Pour l’évêque missionnaire, la force de l’évangile, c’est sa « capacité à se renouveler ». « Je peux lire le même évangile tous les ans, explique-t-il, et dans ma vie il aura toujours un autre sens parce qu’il rejoint mon expérience ». C’est pourquoi « l’évangile transcende les cultures ». L’inculturation se fait lorsqu’« il rentre dans la culture parce que les gens le vivent ». C’est un « long processus », admet l’évêque, qui pousse à se remettre en question. C’est d’ailleurs « ce qui s’est passé à Rome » il y a deux mille ans.
Pour Mgr Schmitthaeusler, l’essentiel du synode ne consiste pas dans les éventuelles décisions concrètes qui seront prises ou proposées. Le plus important, affirme-t-il, c’est de « toucher le cœur », de « redonner du souffle pour continuer d’évangéliser », et le « feu » aux prêtres. D’ailleurs, explique-t-il, « pour les Cambodgiens, comme pour beaucoup d’Asiatiques, le mot cœur est partout dans la langue, il sert à exprimer ses sentiments ».
Si cela est le cas pour les Cambodgiens comme pour chacun de nous, rappelons-nous, Bretons, que nous n’hésitons pas à le chanter dans le cantique KALON SAKRET JEZUZ où nous demandons d’enflammer notre coeur (intanet me halon get tan ho karante : enflammez mon coeur du feu de votre amour).
Pas évident de se convertir soi-même, de placer notre vie à la suite du Christ, mais si nous profitions de cette Année de la Foi et de cette dynamique de Nouvelle Evangélisation pour nous laisser toucher par le Christ au travers de l’Evangile, pour continuer de témoigner, au sein de notre propre culture, et toucher aussi ceux qui sont encore loin du Christ mais sont attachés à nos traditions séculaires, remparts contre une sécularisation totale ? (EC)
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Source : Zénit.org