Lourdes 2015 : Homélie de Corentin Sanson / Prezegenn an Tad Kaourintin Sanson
14 septembre / 14 a viz Gwengolo : Fête de la croix glorieuse / Fest ar groaz glorius.
Va breudeur Ha C’hoarezed
Ar gristenien genta a oa nehet gand sin ar groaz ; rag mezuz e oa e vije bet marvet Jezuz war ar groaz, evel an disterra torfetour. Ha Koulskoude hirio gand an Iliz a-bez, e lidom ar groaz gloriuz.
Comment nous les chrétiens, pouvons-nous dresser fièrement la Croix, la tenir pour notre unique fierté, la porter autour du cou et dans nos maisons, cette croix qui est un signe d’infamie et un instrument de torture à l’époque du Christ?
Koulskoude evidom e teu euz ar groaz peb koñfort ha peb joa. Rag pa ‘z om prest da goll kalon, evel pobl Doue en dezerz, e sellom ouz ar Groaz en eur lavared : beteg aze eo bet karantez Doue evidom… Ha pa vijem techet da zroug-komz a eneb Doue, evel ar bobl a valee gand Moizez, pa gavom re galed dougen kroaz or buez, neuze e c’hellom selled ouz ar groaz ha lavared : beteg aze ez a karantez Doue evidon.
Le cœur le plus intime de notre foi se trouve dans la croix : quand nous trouvons notre marche dans le désert trop pénible, quand nos croix nous paraissent trop lourdes à porter, nous regardons la croix du Christ et nous disons : vraiment l’amour de Dieu pour nous va jusque là ! C’est ainsi que la croix est notre force, notre consolation et même notre joie.
La joie de la croix est une joie particulière :
– C’est la joie de croire en l’amour de Dieu,
– La joie de croire que Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique.
Beaucoup voudraient faire croire aujourd’hui que la joie ou le bonheur, ce serait d’éviter la fragilité, la faiblesse, d’échapper à la souffrance. Mais la croix au contraire, le signe le plus éclatant de l’amour de Dieu, nous enseigne que le sens de notre vie chrétienne, c’est de laisser la croix du Christ illuminer toute situation – même et surtout les plus douloureuses.
N’ euz forz pegen don e C’hellfe beza or poaniou, n’euz forz pegen braz e c’hellfe beza or pehed : – aze dija, en on teñvalijenn dia-barz, eo savet uhel kroaz Jesus, – aze dija e sked e Garantez, e bardon, – aze zoken, en toul don, e tigas deom joa don karantez ar groaz
La sainte Mère de Dieu, lorsqu’elle apparaît à Bernadette dans la lumière, lui ré-apprend à tracer sur elle le signe de la croix. À la jeune Bernadette qui a vécu dans un cachot, c’est bien la lumière qui jaillit de la Croix de l’amour de Dieu que Marie apporte.
Demandons donc à Marie qu’elle nous aide à ré-apprendre le sens de la croix, le signe de la croix – en pensant à quel point nous sommes aimés de Dieu en son Fils Jésus, mort pour nous sur la Croix.
Gwerhez Vari, lakit da bara warnom sklerijenn Kroaz ho Mab, Jezuz or Zalver. Amen