Ouest-France le rapporte dans son édition du 10 juillet 2024 : le pardon de Sainte-Anne du Scorff, située aux confins du Morbihan et du Finistère, sur la route d’Arzano, aura lieu dimanche 28 juillet, avec la messe célébrée à la chapelle à 10 h 30.
« Compte tenu des différents problèmes de santé rencontrés dans notre équipe de bénévoles durant l’année, nous ne serons pas en mesure d’assurer la préparation du repas champêtre servi habituellement, lors du pardon. Mais, la messe est maintenue. Les fidèles auront à leur disposition une buvette, une vente de crêpes, gâteaux et bonbons », précise Jean-Louis Le Bouar, le président du comité.
L’avis de SOS Pardon / Skol ar Pardonioù
Un pardon, c’est à la fois la dimension religieuse (messe, procession, bénédiction de la fontaine et tantad), mais aussi la dimension profane. S’il manque un élément, le pardon tombera. Il est donc nécessaire de veiller à la pérennité des actions. Si déjà la possibilité de se retrouver après la messe est maintenue via une buvette, etc… la dimension conviviale est préservée. On peut en effet reconnaître qu’il est compliqué au fil du poids de l’âge de travailler sur un repas, qui demande une logistique. Qui plus est quand la santé s’en mêle. On imagine bien que supprimer cette dimension est un crève-coeur pour les nombreux bénévoles du quartier qui ont travaillé sans relâche à la rénovation de ce lieu depuis des années.
L’avenir d’un pardon tient à peu de choses, et il revient à la fois aux jeunes générations de s’impliquer, et de l’autre aux anciens de leur laisser une place et de les attirer en imaginant parfois les choses autrement tout en transmettant ce qui se faisait (y compris le cantique local). Sainte Anne, c’est la maman qui enseigne à sa fille, c’est la grand-mère de Jésus… pourquoi ne pas imaginer quelque chose allant dans l’intergénérationnel, invitant les grand-parents à venir avec leurs petits-enfants, pour une bénédiction solennelle familiale ? Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres.
Concernant les repas, d’autres solutions peuvent être imaginées, comme l’ont déjà fait d’autres pardons. Du repas tiré du sac au food-truck, en passant par un traiteur ou encore un barbecue, les pistes sont nombreuses. Encore faut-il avoir une vision positive du futur….