Une nouvelle rubrique voit le jour sur AR GEDOUR sous le titre « Un prêtre vous répond / Respont a ra ur beleg deoc’h » : il suffira à nos lecteurs de nous poser une question, et Tad Kristof, prêtre ayant nouvellement intégré l’équipe de rédacteurs, y répondra. Parfois, d’autres prêtres seront sollicités pour répondre à vos questions. Seul votre prénom (ou pseudonyme) apparaîtra sur la réponse, de manière à garder votre anonymat.
Marié une première fois, divorcé, remarié et finalement divorcé une seconde fois, je me pose la question de la communion. Suis-je écarté de la communion ou puis-je communier à nouveau?
Merci de votre réponse. Klaod
Klaod,
Je lis votre interrogation et je vous félicite de chercher à entendre la vérité.
Les situations de divorce placent les chrétiens qui organisent leurs vies hors de la discipline ecclésiale que le Pape Jean-Paul II, dans l’exhortation apostolique « Familiaris consortio » (n. 84) a rappelé : “La réconciliation par le sacrement de pénitence – qui ouvrirait la voie au sacrement de l’Eucharistie – ne peut être accordée qu’à ceux qui se sont repentis d’avoir violé le signe de l’Alliance et de la fidélité au Christ, et sont sincèrement disposés à une forme de vie qui ne soit plus en contradiction avec l’indissolubilité du mariage. Cela implique concrètement que, lorsque l’homme et la femme ne peuvent pas, pour de graves motifs – par exemple l’éducation des enfants –, remplir l’obligation de la séparation, ils prennent l’engagement de vivre en complète continence, c’est-à-dire en s’abstenant des actes réservés aux époux” (cf. aussi Benoît XVI, Sacramentum caritatis, n. 29), dans un dilemme dramatique que le Christ lui-même expose dans l’Evangile de Jean : “Mais maintenant vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité que j’ai entendue de Dieu. Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage ? Parce que vous ne pouvez écouter ma parole. Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et le père du mensonge. Et moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. Qui de vous me convaincra de péché ? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas ?”… (Jean 8, 40-46).
D’un point de vue du droit votre situation vous permettra de pouvoir, du fait de votre situation de célibat, retourner consommer le corps du Christ auprès de l’autel pourvu que vous viviez la continence et encore que vous ayez fait une confession où d’un coeur contrit vous vous soyez « repentis d’avoir violé le signe de l’Alliance et de la fidélité au Christ » (FC n.84)
Il ne s’agit pas de tomber dans un formalisme légaliste mais plutôt de vivre spirituellement ces étapes où l’Eglise, corps du Christ dit avec Lui et par Lui : « je ne te condamne pas, va, ne pêche plus ».
JE POSE MA QUESTION A TAD KRISTOF :
(vous n’êtes pas obligé de mettre votre nom : un prénom ou un pseudonyme peuvent suffire)
ATTENTION : les messages que vous envoyez à cette adresse sont consultés par le directeur de publication d’Ar Gedour et / ou le webmaster, avant d’être envoyés à Tad Kristof. Si vous souhaitez évoquer des questions plus personnelles avec un prêtre nous vous invitons à entrer en contact avec le recteur de votre paroisse.