Alors que le Carême avance, penchons-nous quelques instants sur les normes liturgiques prévues par l’Eglise.
Durant le Carême, il est bon que les célébrations aient une certaine austérité, ce qui ne veut pas dire qu’elles doivent être lugubres. Voici donc quelques points de rappel qui, loin d’être des indications rubricistes, sont là pour aider à entrer pleinement dans la sobriété du Carême et cheminer lentement, par l’esprit et par les sens, vers la Semaine Sainte et Pâques. Ainsi, la Présentation Générale du Missel Romain précise que « pendant le Carême, l’orgue et les autres instruments ne sont autorisés que pour soutenir le chant, à l’exception du quatrième dimanche (Laetare), des solennités et des fêtes. » Conclusion : l’orgue n’est utilisé que pour accompagner les chants ; il ne joue donc pas en soliste, ni avant, ni pendant, ni après la Messe.
On ne chante pas l’Alleluia, remplacé par un verset avant l’Evangile, qui se trouve dans le lectionnaire. On peut encore chanter un autre psaume ou « trait », tel qu’on le trouve dans le Graduale.
Nous avons pu voir que bien des églises sont encore fleuries en ce moment, et c’est toujours une joie de voir se déployer le talent des fleuristes paroissiaux, capables de transmettre un message spirituel par leurs compositions. Cependant, parce que le Carême nécessite cette sobriété presque désertique, pourrait-on dire, on ne fleurit pas les autels du mercredi des Cendres jusqu’au « Gloria in excelsis Deo » de la Veillée pascale. Sont exceptés le dimanche de Laetare (IVe de Carême), les solennités et les fêtes. (Cf. Nouveau Cérémonial des Evêques.) Il est ainsi mentionné dans la PGMR (présentation générale du Missel Romain) : « pendant le Carême, les fleurs à l’autel sont interdites, à l’exception du quatrième dimanche (Laetare), des solennités et des fêtes. »
La couleur liturgique est le violet, couleur liée à la pénitence. On peut, là où c’est l’usage, utiliser le rose le dimanche de Laetare.
Enfin, il est précisé que c’est le prêtre qui impose les cendres sur le front des fidèles (cf. Missel romain). Il n’est donc pas licite de mettre les cendres sur les mains des fidèles ou d’autoriser les fidèles à se donner les cendres les uns aux autres.