Saints bretons à découvrir

REVUE DE PRESSE : Un missel en breton reconnu par le Vatican (2)

Amzer-lenn / Temps de lecture : 3 min

Lu sur www.fait-religieux.com (et complété ici de quelques informations)

La recognitio romaine de la traduction de la troisième édition typica(officielle) du missel romain, publiée en 2002 en latin à Rome, était l’ultime étape avant la publication officielle de ce missel en breton qui devrait intervenir « dans les mois qui viennent », souligne le diocèse. Le nouveau missel romain en breton devrait être publié à Pâques, le temps que le livre soit imprimé.

Cette reconnaissance officielle intervient aussi après près de dix ans de travail d’une commission réunissant prêtres bretonnants et universitaires spécialistes du breton. « Il faudra ensuite s’attaquer à la traduction du lectionnaire, mais nous attendons que la nouvelle traduction de la Bible de la liturgie en français soit approuvée », précise Serge Kerrien, diacre du diocèse de Saint-Brieuc en charge de la proposition de la foi et ancien responsable du service musical au Centre national de pastorale liturgique.

Le 6 octobre 1995, Mgr Lucien Fruchaud, évêque de St-Brieuc et Tréguier crée une commission « Foi et culture bretonne » pour « se mettre à la disposition des recteurs et de tous ceux qui souhaiteraient réfléchir afin que la population bretonnante prenne conscience de sa richesse culturelle et de son patrimoine religieux, et vive sa foi sans renier son identité ». « Nous ne pourrions pas prétendre être attentifs à la vie des hommes sans tenir compte des racines culturelles de chacun et plus particulièrement de celles qui ont été entretenues par l’appui d’une langue particulière, déclare-t-il alors, et il se trouve qu’une grande partie du diocèse s’exprime en langue bretonne ».

Le souvenir de Jean-Paul II

Serge Kerrien, souligne qu’une première mouture avait été transmise, il y a sept ans, à Rome, au Vatican, qui avait, en retour, « émis des remarques très pertinentes ». Ne manquait plus que la reconnaissance officielle par la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Reconnaissance qui a été annoncée à Mgr Moutel, évêque du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier lors d’un déplacement des évêques français à Rome, cette semaine (Note AR GEDOUR : cela l’avait été lors de la visite ad-limina, comme nous l’avons indiqué précédemment)

Selon lui, au moins cinq ou six prêtres, y compris des jeunes, célèbrent déjà des messes en breton, qui se déroulent au moins une fois par mois à tour de rôle dans plusieurs paroisses du Finistère, du Morbihan et des Côtes-d’Armor, à l’aide d’un ancien missel en breton. « Mais celui-ci ne prenait pas en compte toutes les modifications intervenues dans la nouvelle édition du missel romain », explique Serge Kerrien.

En fait, précise au journal Le Télégramme le Finistérien Job an Irien, spécialiste des textes sacrés, qui a participé aux travaux, « ces textes ont été traduits il y a déjà longtemps. Il manquait juste quelques corrections, pour avoir le feu vert du Vatican ».

Job an Irien est à la tête du Centre de rencontre bretonnant de Minihi Levenez, la seule oeuvre bretonnante soutenue officiellement par un évêché breton. Cet organisme publie un bulletin ainsi que des traductions de textes liturgiques, particulièrement une partie de la prière du temps présent, dans la liturgie des heures. (Note AR GEDOUR : précisons ici aussi l’excellent travail effectué par Emglev an Tiegezhioù, qui a notamment publié le premier tome du bréviaire en breton, d’après la version latine, avec une excellente traduction).

En Bretagne, les chrétiens rassemblés à la cérémonie du pardon de Sainte-Anne-d’Auray pour la visite du pape Jean-Paul II le 20 septembre 1996 se souviennent encore des quelques mots qu’il a prononcé en breton : il s’agissait à la fois de la première visite d’un pape en Bretagne, et de la première fois qu’un pape s’exprimait publiquement en breton. »

Et puisque l’article rappelle le voyage de Jean-Paul II à Sainte-Anne d’Auray, nous rajoutons ici, pour le plaisir :




À propos du rédacteur Eflamm Caouissin

Marié et père de 5 enfants, Eflamm Caouissin est impliqué dans la vie du diocèse de Vannes au niveau de la Pastorale du breton. Tout en approfondissant son bagage théologique par plusieurs années d’études, il s’est mis au service de l’Eglise en devenant aumônier. Il est le fondateur du site et de l'association Ar Gedour et assure la fonction bénévole de directeur de publication. Il anime aussi le site Kan Iliz (promotion du cantique breton). Après avoir co-écrit dans le roman Havana Café, il a publié en 2022 son premier roman "CANNTAIREACHD".

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