Dimanche 3 juillet, a été célébré le pardon de la chapelle Saint-Adrien. À cette occasion, le chancel en partie restauré, grâce au comité de sauvegarde de la chapelle, a été inauguré (lu sur Ouest-France Scaer du 2/07/2016 ).
L’histoire
Le dernier des pardons des chapelles de quartier (avant celui de la commune fin août) se déroule le premier dimanche de juillet à Saint-Adrien, le 3 juillet, cette année. Le Comité d’animation et sauvegarde de la chapelle a inauguré le chancel en bois, élément qui habituellement marque la démarcation entre la nef et le choeur. Il a été partiellement restauré à partir d’une ancienne photographie le montrant en place dans les années 80.
Quelques éléments intacts
Les membres du comité avaient retrouvé quelques éléments intacts, du chancel, sorte de séparation en bois à claire-voie, comme les jubés (à Saint-Fiacre au Faouët, par exemple) mais antérieur, car il daterait de 1431, « la même année que la mort de Jeanne d’Arc », souligne, Louis Fiche, membre du comité. La chapelle, elle, date de 1426.
Le Comité de sauvegarde de la chapelle de Saint-Adrien a fêté, l’année dernière, son 30ème anniversaire et donc celui de la restauration du monument. La chapelle avait connu alors une grande fréquentation à l’occasion du pardon ou du concert de Didier Squiban et Alain Trévarin ou du récital de Clarisse Lavanant.
En 30 ans, tous les gros travaux ont été réalisés : charpente, toiture, vitraux, dallage, portes. Le chancel séparait, jusqu’en 1985, moment du début de la restauration de la chapelle, la nef de la chapelle de la partie latérale privative réservée, il y a 500 ans, aux membres de la famille des seigneurs de Quimerc’h en Bannalec.
Chapelle privée
Saint-Adrien était une chapelle de type privée car elle a été construite par Charles, seigneur de Quimerc’h, en 1426. Posé sur le sol en terre battue, le bas de ce chancel, qui comprenait une porte, avait forcément subi les outrages du temps. Les colonnades de la partie haute (quatorze petites et 17 plus grosses) avaient pu être conservées, ainsi qu’une partie du soubassement et la porte en chêne massif. Ces éléments ont été incorporés dans une nouvelle structure réalisée par un artisan de Bannalec.
La nouvelle réalisation ne va plus servir de séparation entre les deux parties de la chapelle car il n’y a plus de partie privative. Aussi a-t-elle été accolée au mur sud, accompagnée d’un petit panneau explicatif, montrant la photographie de 1985. Avec les anciennes statues, polychromes, le chancel est un des vestiges de l’époque de la construction de la petite chapelle.