L’abbé Yann-Vari Perrot, que l’on ne présente plus à nos lecteurs d’Ar Gedour, est enterré auprès de la chapelle de Notre-Dame de Koat Kéo à Scrignac (Diocèse de Quimper & Léon). Cette chapelle classée Monument Historique qu’il a rebâtie avec l’aide de James Bouillé et de bien d’autres.
Découvrez la vie de l’abbé Yann-Vari Perrot via notre série « L’ABBE PERROT, UN TEMOIN POUR NOTRE TEMPS (6) »
La tombe de l’abbé Perrot profanée
En ce week-end pascal, sa tombe vient d’être dégradée, et disons le mot, profanée. Selon les inscriptions découvertes, la profanation revêt un caractère politique et vise particulièrement des groupes politisés. En effet, les dégradations coïncident avec la venue de groupes catholiques bretons pour commémorer sa mémoire, à l’occasion d’une journée organisée chaque année par l’Unvaniezh Koat Keo le lundi de Pâques, célébrant à la fois l’anniversaire de la mort de l’abbé (12 décembre 1943) et les Pâques sanglantes irlandaises de 1916. Une messe est organisée chaque année dans ce cadre et à cette occasion les catholiques bretonnants viennent se recueillir sur la tombe de l’abbé Perrot.
Depuis plusieurs années, outre les catholiques, des militants politiques se greffent au rassemblement. Ces personnes maintiennent le souvenir de l’abbé en participant chaque année à cette journée, mais leurs opposants semblent désormais déterminés à user de tous les moyens pour arriver à l’affrontement, l’abbé devenant en quelque sorte « dégât collatéral » de dissensions et d’oppositions dont sa figure n’avait certainement pas besoin.
Ce matin donc, les riverains et personnes présentes sur le site de la chapelle de Koat Kéo n’ont pu que constater les dégâts. Les gendarmes étaient déjà sur place pour les constatations d’usage et la sécurisation des lieux.
Une symbolique
La croix celtique qui surplombait le tertre a été mise à terre puis tagguée « Facho er maez » que l’on traduirait « facho dehors ». Sur le montant de l’autel extérieur, la mention FTP surmontée d’une triple flèche, symbole utilisé par tout opposant au nazisme, mais qui trouve ses racines notamment chez Serge Tchakhotine, marxiste-réformiste russe qui en a revendiqué la paternité. Il faut savoir que l’orientation des flèches allaient initialement d’en haut à droite frappant en bas à gauche, démontrait par la symbolique qu’un pouvoir supérieur au nazisme, plus organisé, plus discipliné, pouvait l’anéantir. Les trois flèches constituent donc un symbole guerrier marquant un combat frontal et violent, loin de l’image pacifiste du réformisme. Ici, ce tag a été inversé et la mention FTP signe clairement l’acte, puisque l’assassin de l’abbé s’est revendiqué des FTP (franc-tireurs partisans)… tout en étant payé 10 000 francs de l’époque pour sa basse oeuvre.
Les marches de l’autel extérieures ont-elles aussi été souillées.
Une phrase délavée par la pluie de la nuit avait été écrite sur les deux marches d’accès. Il semblerait que cela corresponde à la phrase suivante : « Pas de repos pour les merdes nazies », d’après ce que nous avons pu en voir. Plus loin, sur l’abri des chasseurs, nous apercevons un autre slogan « Ar Menez Are enep faskour »(Les monts d’Arrée contre les fachos) et quelques autres.
Selon nos sources, l’action se serait passée en deux temps : samedi matin, la croix était déjà abattue, mais les tags n’étaient pas présents. Le maire s’était rendu sur place pour apprécier les dégâts. Ce lundi, l’élu a de nouveau été appelé pour constater les nombreux tags sur la tombe, mais aussi sur la chapelle et sur une maison qui sert de relais de chasse située derrière l’édifice religieux. Cette construction est une propriété privée sans rapport avec la chapelle où l’abbé. Les propriétaires vont être prévenus de l’atteinte à leur bien.
Mais cette profanation n’est pas le fruit du hasard et correspond parfaitement à la date de l’événement qui a lieu chaque année et avait été relayé sur les réseaux sociaux et sites internets divers.
La tristesse, la colère et le désarroi face à la haine antichrétienne
Les réactions sont nombreuses sur place : « Comment a-t-on pu oser s’attaquer à la tombe d’un prêtre ? « nous confie une femme. « C’est clairement une provocation » ajoute un autre participant à cette journée, précisant « qu’il ne faut pas tomber dans le piège de la surenchère, ce qui est clairement recherché ».
En découvrant les dégâts ce matin, j’en aurai pleuré ! (Youenn Caouissin, 2/04/2018)
Nous avons interviewé le Père Peter Breton, recteur de la paroisse « Saint Herbot en centre Finistère » qui était venu célébrer la messe anniversaire, ainsi que Youenn Caouissin, auteur du livre « J’ai tant pleuré sur la Bretagne / Vie de l’abbé Yann-Vari Perrot » et fils d’Herri Caouissin qui fut secrétaire de l’abbé avant son assassinat. Nous livrons ici notre direct Facebook. Une autre vidéo est disponible en tête d’article.
Anne Floc’h, en tant que membre d’une famille qui a bien connu l’abbé Perrot, sa foi, son idéal et ses nombreuses qualités qu’il a mis au service de la Bretagne pour laquelle il a joué un grand rôle nous livre :
« Je suis très peinée et attristée de voir cette profanation. C’est toujours malheureux de voir des gens s’attaquer à un mort, de profaner une tombe, et encore plus lorsqu’il s’agit d’un prêtre et lorsque des croix sont brisées…
Ce qui m’attriste vraiment aujourd’hui, c’est de voir que la haine est attisée dans notre Bretagne, par des gens de tous bords, et que nous n’arrivons pas à en sortir. Il ne faut pas rentrer dans ces éternelles gué-guerres. Nous devons réparer bien sûr, et honorer l’abbé Perrot comme il le mérite. Mais la meilleure façon de le faire, rappelons-le, est d’être fidèle à son idéal : Feiz ha Breizh. Soyons de bons catholiques et de bons bretons, c’est la seule façon de réussir un jour à relever notre Pays.
Marguerite Floc’h, 106 ans, et femme du peintre Yves Floc’h, a bien connu l’abbé Perrot et nous a fait part de sa stupéfaction :
« Je suis horrifiée et scandalisée par la profanation de la tombe de l’Abbé Perrot. Le pauvre abbé ne méritait pas un tel traitement. Je l’ai bien connu autrefois ».
Un internaute réagit lui aussi :
Consternant et attristant. Bêtise ou manipulation ? L’oeuvre de l’abbé Perrot et du Feiz ha Breizh est au delà des idéologies. Un lieu de culte, une tombe, un bâtiment classé MH, … méritent respect et paix.
Mais au-delà du monde catholique, les bretons qui connaissent l’histoire et ce que la Bretagne doit à l’abbé Yann-Vari Perrot sont sur le choc. Ainsi ce breton protestant, « touché et scandalisé par ce geste » à l’égard d’un prêtre qui était proche des protestants gallois.
Le monde politique n’est pas en reste puisque Bertrand Déléon, connu des Bretons, cite « un acte témoignant d’une bêtise insondable… » Il ajoute dans un communiqué publié sur son site :
Yann-Vari Perrot fait partie de ces hommes qui n’ont jamais faibli tout en redonnant ainsi à ceux qui voulaient l’entendre la fierté perdue aux générations de Bretons qui suivirent. Et il en est mort.
Deux plaintes déposées
« Sa tombe sera relevée et nous honorerons toujours sa mémoire, plus encore nous le prierons pour être de vrais apôtres de la Bretagne chrétienne » souligne Benead sur Facebook.
Deux plaintes seront déposées à la gendarmerie de Carhaix, l’une au nom de la paroisse et l’autre au nom des propriétaires de la tombe de l’abbé Yann-Vari Perrot. La tombe quant à elle sera restaurée, comme nous l’a confirmé le propriétaire de la tombe. Nous vous invitons à nous contacter si vous souhaitez soutenir financièrement la rénovation de celle-ci. Vous pouvez aussi contribuer via le bouton ci-dessous.
Je participe à la rénovation de la tombe
Nous travaillons de notre côté sur les pistes en notre possession de manière à ce que le(s) responsable(s) soi(ent puni(s). N’oublions pas qu’en France, la profanation d’une tombe est un crime et qu’à ce titre les profanateurs devront passer par le tribunal pénal.
Par un tel acte les auteurs attirent vers eux la malédiction.
Les FTPi ont tous un âge important les rendant incapables d’un tel acte.
Donc ou ce sont des antifas qui n’ont pas signé du nom de leur mouvement,
ou alors des nationalistes païens qui se servent de l’image de l’abbé Perrot pour attiser les haines, ce qui est parfaitement irresponsable.
D’après votre commentaire, vous pensez qu’il s’agirait des gens de la mouvance néo-païenne. Un peu comme l’incendie du Reichstadt…Si je peux me permettre, c’est à-côté de la plaque…
C’est quand même une possibilité.
Encore un acte nauséabond à l’encontre d’une personne qui fut la bonté même, mais si clairvoyant qu’il dénonçait TOUTES les idéologies appelant à la haine et à la mort. Mais dénoncer l’extrémisme du communisme ne peut encore être fait; d’où cette profanation….
L’abbé Yann-Vari Perrot vivait pour Dieu et la Bretagne. Vivant pour Dieu, il professait l’amour, et fustigeait non pas les personnes mais les idéologies allant à l’encontre de cet amour: communisme, nazisme, capitalisme sauvage………Pour la Bretagne, il fustigeait non pas les personnes mais les actes visant à sa destruction. D’où ses ennemis.
Ceux qui le traitent de fasciste sont des menteurs ou des ignorants. Ainsi, dans un No de Feiz ha Breizh, pendant la guerre, il relate un édit de Jean Le Roux à l’encontre des Juifs. Il termine l’article, en Breton, en disant: « voilà ce qu’on tente à nouveau de leur faire, dans toute l’Europe ». Il dénonçait donc ces actes à l’encontre des Juifs. Or, certains pseudo-historiens ont VOLONTAIREMENT déformé la traduction du Breton vers le Français en mettant, je cite » voilà ce que doit leur faire à nouveau dans toute l’Europe ». Le sens est totalement inversé, ceci pour faire croire à ceux qui ne le connaissaient pas, qu’il voulait le malheur des Juifs. Ce mensonge éhonté a été voulu volontairement, et est encore propagé aujourd’hui pour discréditer l’ensemble du mouvement Breton de cette époque pourtant à l’origine de l’Emsav. Les extrémistes de gauche comme de droite du mouvement Breton marchent totalement dans les pas voulus par Paris, serviles comme ils le sont, alors même qu’ils devraient avoir en tête: « na gwenn na ruz, Breizhad epken ».
Le livre de Youenn Caouissin remet les pendules à l’heure. Dans la presse Bretonne, on n’en parle presque pas. Dans la presse Française, si….
Les détracteurs de l’abbé Yann Vari Perrot n’ont aucun argument, si ce n’est la violence et un déversement de mots nauséabonds digne des heures les plus sombres de l’histoire….
Pour tous ceux qui souhaitent connaître ce prêtre hors du commun, et enfin découvrir la vérité, lisez ce livre « j’ai tant pleuré sur la Bretagne…. ». Edifiant……
la meilleure réponse à cette profanation, à la haine et au mensonge dont l’origine est le prince de ce monde et prince des ténèbres, est effectivement d’encourager les bretons à lire le livre de Youenn Caouissin sur l’Abbé Yann Vari PERROT un martyr et un saint, un phare spirituel pour notre temps de houle.
Yann-vari PERROT avait deux passions, la langue bretonne et la religion, ces deux étant indissociables.
Il n’y avait dans ces choix que du bon sens et aucune violence physique.
Il recevait toute personne avec la même gentillesse, mais ne faisait aucune concession sur ses choix.
Il serait temps que son parcours, ses actes soient enfin reconnus à leurs juste valeurs.
il est vrai que le livre « j’ai tant pleuré sur la Bretagne » devrait être lu par les nombreuses personnes ayant une vision erroné de sa vie, afin de, sans doute avoir un tout autre état d’esprit.
« Sur le Menez Are souffle une haine aveugle qui habite tous les cœurs : on diffame, on déshonore, on pille, on terrorise, on tue. je ne reconnais plus mes bretons, je ne reconnais plus ma Bretagne! » tel fut selon Herry CAOUISSIN la teneur du dernier sermon de Yann-vari le 5 décembre à Scrignac(voir page 21) , aujourd’hui il pourrait rajouter » on profane », quelle tristesse.
On ne connait pas l’identité de ceux ou de celui qui a fait ce geste odieux. Il faut se garder de désigner les coupables avant d’en avoir les preuves. Gardons-nous de la récupération des néo-païens qui prétendent honorer la mémoire de l’abbé Perrot qui fut un apôtre charitable de Jésus Christ parmi ses frères. Les appels aux représailles que l’on a pu lire ici ou là, les propos haineux doivent être clairement condamnés.