« Je me sens le devoir de lancer un vigoureux appel pour que, dans la Célébration eucharistique, les normes liturgiques soient observées avec une grande fidélité. »(Bx JEAN-PAUL II, Encyclique « Ecclesia de Eucharistia vivit« )
Au vu de certaines « expériences » paroissiales, et pour information auprès de laïcs souvent mal renseignés se mettant parfois à un quasi pied d’égalité avec les prêtres et certains de ces derniers étant parfois perméables aux « innovations », nous nous permettons aujourd’hui de vous proposer ce texte, dont vous pouvez trouver la source ci-dessous.
Le prêtre, comme ministre, comme célébrant, comme étant celui qui préside l’assemblée eucharistique des fidèles, doit avoir un sens particulier du bien commun de l’Eglise, qu’il représente par son ministère, mais auquel il doit être aussi subordonné selon une discipline correcte de la foi.
Il ne peut pas se considérer comme un « propriétaire », qui dispose librement du texte liturgique et du rite sacré comme de son bien propre, en allant jusqu’à lui donner un style personnel et arbitraire. Cela peut parfois sembler plus efficace, cela peut aussi mieux correspondre à une piété subjective, mais objectivement c’est toujours trahir l’union qui doit trouver son expression surtout dans le sacrement de l’unité.
Tout prêtre qui offre le Saint Sacrifice doit se rappeler que, pendant ce sacrifice, ce n’est pas lui seulement avec sa communauté qui prie, mais c’est toute l’Eglise qui prie, exprimant ainsi, notamment en utilisant le texte liturgique approuvé, son unité spirituelle dans ce sacrement. Si quelqu’un voulait appeler une telle position « uniformisme », cela prouverait seulement l’ignorance des exigences objectives de l’unité authentique, et ce serait un symptôme d’individualisme dangereux.
La subordination du ministre, du célébrant, au « Mysterium » qui lui a été confié par l’Eglise pour le bien de tout le peuple de Dieu, doit aussi trouver son expression dans l’observation des exigences liturgiques relatives à la célébration du Saint Sacrifice. Ces exigences portent, par exemple, sur l’habit, et en particulier sur les ornements que revêt le célébrant. Il est naturel qu’il y ait eu et qu’il y ait des circonstances dans lesquelles les prescriptions n’obligent pas. Nous avons lu avec émotion, dans des livres écrits par des prêtres qui avaient été prisonniers dans des camps d’extermination, des relations de célébrations eucharistiques faites sans suivre ces règles, c’est-à-dire sans autel et sans ornements. Si, en de telles conditions, cela était une preuve d’héroïsme et devait susciter une profonde estime, dans des conditions normales toutefois, négliger les prescriptions liturgiques peut être interprété comme un manque de respect envers l’Eucharistie, éventuellement dicté par l’individualisme ou par un défaut de sens critique au sujet des opinions courantes, ou par un certain manque d’esprit de foi (…) » (Cf. Bx JEAN-PAUL II, Lettre Dominicae Cenae, février 1980.)