Durant toute cette semaine durant laquelle nous aurions dû vivre l’étape 2020 du Tro Breiz, retrouvez nos publications spéciales TRO BREIZ. Aujourd’hui, c’est Yves Daniel qui nous fait vivre un bout de chemin. Et retrouvez en fin d’article des infos sur les paroisses que nous aurions traversé cette année.
Aujourd’hui, seul jour dans la semaine, pas de livraison de fromages de chèvre de la ferme du Pont d’Angle ; le linge des deux gîtes de Brangolo est repassé, prêt a resservir samedi prochain, allez, en route pour le pays de Brocéliande que nous avions longé entre Dinan et Vannes en 2014 (voir « les chroniques d’un viator », Edilivre, 2016) et le refuge d’Eon Stellae (voir « l’ermite et l’étoile » de Stéphane Torquéau, Ar Gedour, 2019) !
La petite église Sainte Onenne de Tréhorenteuc dont la pierre rouge évoque d’avantage l’Alsace et la vallée du Rhin que le granit des Monts d’Arrée, revue et corrigée par l’abbé Henri Gillard (1901-1979) – son effigie en bronze, avec les lunettes en fil de fer, orne l’entrée sud -, assure un assez heureux syncrétisme entre la tradition celtique des druides, la légende arthurienne et la religion catholique. « La porte est en dedans », message métaphysique que développera son ami et disciple, Jacques Bertrand plus connu sous son nom de plume : Jean Markale (1928-2008).
L’air est frisquet, la lumière cristalline illumine le fond de la vallée du Rauco que l’on remonte de pierre en tronc jusqu’au retour par les cimes comme dans le pays de sainte Odile….
Déjeuner au bord du lac de Paimpont. Pas de camions-repas : nous avions emporté le nôtre, pas besoin de point « aïe », mais la foule bariolée des grands jours est bien là ! Curieusement je ne reconnais personne parmi les pèlerins…. En vain, je cherche des yeux le pavillon jaune de mon ami le cipal de Landi et le bleu de Fañch pour me joindre à eux : ils sont déjà reparti sans doute !
Les touristes croisés ne sont manifestement pas des pèlerins : aucun ne brandit le fanion de son saint accompagnateur préféré… Je me réfugie dans la magnifique abbatiale prolongée par les anciens bâtiments conventuels dorénavant occupés par le presbytère paroissiale et la mairie avec ses service municipaux, heureux voisinage !
Le château de Trécesson ne se visite pas, et je me refuse de débourser 9 € pour déambuler, masque sur le visage, au milieu du village en ruine des Forges…
Nous nous consolons avec la visite de l’émouvante chapelle de Kernéan, le village céleste, perché au milieu de chênes plusieurs fois centenaires, dont Emmanuel nous fait les honneurs en nous renvoyant au mausolée de la bienheureuse Anne Toussainte de Volvire (1653-1694), née au Bois de la Roche, tout près, qui se trouve dans l’église paroissiale de Néant sur Yvel.
Sur la route du retour nous ne manquons pas de faire nos dévotions à la basilique Notre Dame du Roncier et à la fontaine des aboyeuses de Josselin où nous retrouvons la voie rapide qui nous mène vers le soleil couchant de cette belle journée.
Aujourd’hui, pas eu besoin de sécurité en gilet jaune, mais de masques en papier crépon bleu marial !
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