Aujourd’hui nous fêtons Saint Gwenolé, l’un des principaux saints de Bretagne.
C’était au temps où les Bretons quittaient leur île, devant les envahisseurs saxons pour gagner l’Armorique. Winwalloë, fils de Gwen et de Fragan, naît près de Saint-Brieuc, à Ploufragan. Il est frère de Saint Jacut, Saint Gwezenneg et Sainte Klervi. Il serait aussi le neveu du roi Conan Meriadec. On le confie à saint Budoc qui tient une école monastique sur l’île Lavret (archipel de Bréhat). A 24 ans, saint Patrick d’Irlande lui apparaît en le priant de fonder un nouveau monastère. Il part avec 11 compagnons et se fixe d’abord sur l’îlot de Tibidi au fond de la rade de Brest, puis sur la rive opposée de l’Aulne, à Lantowinnoc, Landévennec actuellement. Son influence s’étendit bientôt sur une grande partie de la Cornouaille, et nombreux furent les disciples qui vécurent dans la mouvance de Landévennec : Gwénaël, Martin, Conogan, Idunet, Ratian, Rioc … La légende raconte qu’il aurait sauvé le roi Gradlon de l’engloutissement de la ville d’Ys.
Après sa mort, son culte se répand en Cornouaille bretonne et britannique. Dans l’abbaye de Landévennec, les moines ne manquent pas d’invoquer chaque soir “leur père saint Guénolé.” De très nombreuses paroisses de Bretagne sont placées sous son patronage en particulier Batz-sur-Mer.
Si l’on affirme traditionnellement que saint Guénolé est le fondateur de l’abbaye de Landévennec en 485, d’un point de vue historique son nom n’apparaît pour la première fois, sous la forme Win-Walloë, que dans le cartulaire de Landévennec où Gurdisten, vers 860, raconte sa vie dans un récit amplement hagiographique. Il est cependant possible de remonter un peu plus haut dans le temps si l’on admet que l’origine toponymique de Landévennec dérive de ce prénom. Le nom ‘Landévennec’ viendrait de Lan-towinnoc dérivant de lan-to-winwalloë, signifiant le lan (enclos monastique) du bienheureux Walloë, c’est-à-dire, le Lan de saint Guénolé. Comme la lettre de Louis le Pieux attestant sa rencontre avec l’abbé de Landévennec en 818 parle du ‘monasterio Landeuinnoch’ on tiendrait là un témoignage du tout début du IXe siècle attestant qu’un monastère portant le nom de saint Guénolé est déjà solidement implanté en ce lieu.
Si saint Gwenolé est aujourd’hui au calendrier, le sanctoral du Diocèse de Vannes célèbre quant à lui le bienheureux Pierre René Rogue, né le 11 juin 1758 à Vannes et décédé le 3 mars 1796 dans la même ville, victime de la Révolution française. Prêtre breton, il est un martyr de l’eucharistie. Refusant la Constitution civile du clergé, il resta à Vannes en secret pour assurer le saint ministère auprès des fidèles.
Condamné à mort, dans l’église même où il célébrait les saints mystères, il monta à l’échafaud en chantant les bontés du Seigneur.