Konvoion – Convoyon – Conwoïon, fêté le 5 janvier
Fondateur de l’abbaye bénédictine de Saint-Sauveur de Redon, il est le protecteur de Comblessac, en Ille-et-Vilaine.
« Conwoion », abbé-fondateur de l’abbaye de Redon en juin 832, est né vers 788 à Comblessac (35), dépendant de l’évêché d’Aleth à l’époque. Il est le fils d’un certain Conan, de noble famille, et la tradition hagiographique indique même qu’il était de la noblesse « sénatoriale ».
Il fut ordonné prêtre par l’évêque Régnier. Il semble que sa fonction et sa noblesse le destinait à devenir évêque de Vannes. Mais cette fonction, stratégique, restait dans les mains franques, à cette époque donc, Régnier comme nous venons de le signaler. Il avait alors des relations avec les Widonides, comtes de Vannes, et de la marche.
Il décide avec 5 compagnons (Lohemel, Wincalon, Condeloc, Conhoiarn et Tethwiu) d’aller fonder un monastère, à l’extrémité de l’évêché de Vannes, à la frontière avec le royaume franc. Ayant eut successivement les autorisations du machtiern du lieu, Ratuili, de Nominoë et de l’empereur Louis le Pieux, et ayant décidé de suivre la règle monastique de Saint Benoît d’Aniane, Conwoion commence à accueillir de plus en plus de monde dans son monastère, et reçoit de plus en plus de donations.
L’abbaye de Redon commence à devenir, alors, un pôle important qui accompagne l’ascension politique de Nominoë. Après la bataille de Ballon en 845, qui a lieu à proximité de Redon, Nominoë prend du recul par rapport au pouvoir Franc, et aidé de Conwoion, à l’occasion d’un synode vers 849, il chasse les évêques francs des diocèses Bretons, et nomme des évêques bretons. Conwoion ira jusqu’à Rome justifier ce qui sera qualifié de schisme breton.
Après les invasions normandes qui attaqueront Redon dès 854, Conwoion, fondera, grâce à Salomon, un second monastère à Plélan. C’est là qu’il mourra à l’age de 80 ans le 05/01/868. Ses reliques seront transférées à Redon par son successeur et seront vénérées jusqu’à la Révolution. Son culte fut ratifié par Rome en 1866.
Quelques interrogations sur le personnage :
Tout d’abord, il y a cette ascendance « sénatoriale », en effet cet honneur qui semble plus remonter à l’empire romain, est quasiment inexistant des hagiographies de l’époque. A-t-on voulu enjoliver le personnage, cacher une autre vérité, ou tout simplement y-a-t-il eu erreur de transcription d’un script ? Le problème, est que le texte original a été rédigé quelques années après la mort de Conwoion, (vers 880), et la transcription la plus ancienne serait du XI ème siècle, ce qui me permet de douter de l’erreur de transcription.
D’autre part, il est à noter que l’on donne le nom du père de Conwoion, Conan, ce qui peut être vrai si on note la même racine « Con-« . C’est à cette époque, que commence à circuler en Bretagne, le mythe du premier roi Breton Conan Mériadec. A-t-on voulu donner, sans le dire formellement, une ascendance royale à Conwoion ?
Mais peut-être que cette ascendance « royale » était vraisemblable. Conwoion, a été le plus parfait complice de Nominoë, du moins jusqu’au synode de Cothleu en 849. Sachant que Nominoë a donné à son fils le nom de Conan, on peut imaginer que la complicité entre les deux personnages peut être due à un lien familial, Conwoion pouvant être le frère ou le beau-frère de Nominoë…
salut; ascendance sénatoriale ? la titulature de l’empire fut utilisée jusque très tard en Bzh , puis son souvenir, son évocation, par fidélité . enfin c’est ce que j’avais cru comprendre à la lecture de votre grand-père dans naissance des nations brittoniques. HM
Trugarez Deoc’h evit bout kontet dimp istor ar vuhez Konwoion. N’ ouion ket hennez a oa kinidik eus Komblessac hag e oamarvet enno. Talv a rafe boan goulenn gant ar c’huzul-kêr Komblessac rein anv o patrom pe d’ur stread bennaket pe zoken zichenniñ un delwenn er bourk