Ar Gedour Actualité spirituelle et culturelle de Bretagne
Ce dimanche, nous célébrons la Sainte Trinité, l’un des plus grands mystères de la foi chrétienne. Après avoir suivi le Christ du Jeudi Saint à la Pentecôte, nous sommes invités à poser notre regard non plus seulement sur ses œuvres, mais sur Dieu lui-même, tel qu’il est de toute éternité : Père, Fils et Saint-Esprit.
Un mystère au cœur de notre foi
Le mot « Trinité » ne se trouve pas dans la Bible, mais toute l’Écriture en témoigne : dès la Genèse jusqu’à la Pentecôte, Dieu se révèle comme communion d’amour. Le mystère de la Trinité n’est pas une équation théologique à résoudre, mais une réalité vivante à contempler.
Le Catéchisme le résume avec justesse :
« Le mystère de la Très Sainte Trinité est le mystère central de la foi et de la vie chrétienne. C’est le mystère de Dieu en lui-même. » (CEC §234)
Dieu n’est pas un solitaire lointain. Il est relation, amour partagé, et c’est à cette vie trinitaire que nous sommes appelés à participer.
Le trèfle de saint Patrick
Une des images les plus célèbres pour parler de la Trinité vient de saint Patrick, évangélisateur de l’Irlande au Ve siècle. Pour expliquer aux Irlandais païens le concept d’un Dieu unique en trois personnes, il aurait pris un trèfle, plante bien connue des Celtes, et leur aurait demandé :
« Voyez-vous ? Trois feuilles, une seule tige. Voilà la Trinité. »
Cette image, bien que simple, est restée gravée dans l’imaginaire chrétien, et particulièrement celtique. Elle ne dit pas tout — aucune image humaine ne peut contenir Dieu — mais elle nous aide à entrer dans le mystère avec le regard de la foi.
Les Pères de l’Église : des voix profondes
Les premiers siècles ont vu les grandes controverses théologiques sur la Trinité, et des figures comme saint Athanase, saint Grégoire de Nazianze ou saint Augustin ont porté la réflexion.
Saint Athanase écrivait :
« Le Père est Dieu, le Fils est Dieu, l’Esprit est Dieu, et pourtant il n’y a pas trois dieux, mais un seul Dieu»
Quant à saint Augustin, il a consacré 15 livres à ce mystère. Il propose notamment une belle image intérieure de la Trinité en nous : la mémoire, l’intelligence, et la volonté — trois facultés distinctes mais inséparables, unies dans une seule âme.
Et dans une prière devenue célèbre, il s’abandonne à Dieu avec humilité :
« Seigneur, tu m’appelles à comprendre ce que je crois, et tu m’appelles à croire quand je ne comprends pas encore. »
Vivre de la Trinité chaque jour
Célébrer la Trinité n’est pas simplement réserver un jour dans l’année pour un dogme difficile. C’est vivre en Dieu, et laisser Dieu vivre en nous. Chaque fois que nous faisons le signe de la croix, chaque fois que nous prions « au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit », nous rappelons que nous sommes plongés dans cette relation divine depuis notre baptême. En ce dimanche, que notre foi ne se contente pas de formules apprises, mais qu’elle devienne adoration, louange et confiance en ce Dieu qui est Amour, Unité et Vie : « Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen. »
Prière à la Sainte Trinité
Dieu notre Père,
toi qui nous as créés par amour,
nous te louons.
Seigneur Jésus,
Fils bien-aimé,
toi qui nous as sauvés par ta croix,
nous t’adorons.
Esprit Saint,
souffle de vie et feu d’amour,
toi qui habites en nos cœurs,
nous t’accueillons.
Trinité Sainte,
un seul Dieu en trois Personnes,
fais de nous des témoins de ton unité,
des artisans de paix,
et des vivants de ta lumière.
Amen.
merci !!!!!! trugarez ! grazie !
Pour les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans, il y a un Dieu et un seul. Il est donc unique.
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C’est peut-être la notion de « personne » – ce mot appartient à la réflexion théologique, en effet – qui est plus difficilement comprise (et donc refusée) par nos contemporains.
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Si l’Homme [l’être humain, H/F) est « créé à l’image » de Dieu (voir Genèse), n’est-il pas légitime de penser que très globalement et d’une certaine manière, la Création toute entière nous dise quelque chose de la Divinité qui a impulsé notre univers, Divinité qui est la source vivante, présente par excellence ?
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Or que constatons-nous :
. l’espace est « tridimensionnel » (longueur, largeur, hauteur). Même si le langage mathématique (abstrait) peut manipuler des espaces à n dimensions.
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. la matière comporte trois « états physiques » (solide, liquide, gazeux). Même si, pour le physicien, il existe des situations intermédiaires (état visqueux,…).
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Je note d’ailleurs que l’eau, si commune et si mystérieuse (la molécule H2O) est présente dans les trois états (glace, eau liquide, vapeur) sur une gamme de température très restreinte (0°c à 100°C environ) accessible à échelle humaine, offerte à l’expérience individuelle. Ce constat me parait remarquable.
. la nature comporte trois « règnes » (minéral, végétal, animal). Même s‘il est difficile de classer certains êtres vivants du monde sous-marin : règne végétal ? ou règne animal ?
Plus encore que le trèfle de Saint Patrick, on pourrait aussi remarquer que la structure de symétrie, si commune dans le règne végétal (une simple feuille d’arbre) et le règne animal (être humain compris, ce que la langue bretonne exprime magistralement : « an daoulagad, an divskouarn, an daouarn, an divrec’h, etc… ») devrait nourrir la méditation chrétienne. S’il fallait une signature divine, la structure de symétrie (même imparfaite) serait une candidate toute désignée…
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Cet ensemble de réflexions ne constitue peut-être pas une démonstration (au sens habituel-scientifique du terme) mais ne peut qu’accompagner l’observation et la contemplation de cet univers dont nous sommes individuellement partie prenante.
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Comment peut-on être scientifique ou simple « honnête homme » (réfléchi, cultivé, etc..) et ne pas voir tout cela, ne pas voir que la nature nous dit quelque chose de la Divinité ? Voilà ce qui m’étonne grandement. Nos anciens très souvent l’avait compris, eux.
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Pour en revenir à la thématique de l’article, après ce détour contemplatif, disons en termes plus conceptuels que ce Dieu unique, est perçu par les Chrétiens comme étant porteur de l’altérité et de la relation à l’altérité. Il d’ailleurs est possible que d’autres populations, par exemple dans le désert, aient accédé à cette profonde intuition, même si elles réfèrent à une religion différente….
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Etre confronté à la différence (voisins, collègues, amis, ennemis, etc…) – je sais, c’est humainement parfois agréable et parfois difficile – n’est donc pas une situation passagère et contingente, qui serait réservée à la condition humaine, c’est la situation interne à notre Dieu (« Père, Esprit, Fils », peu importe le vocabulaire), parfaitement vécue à chaque instant. Et c’est cela aussi que Jésus/Yeshouah est venu nous dire. Et nous montrer.
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Setu ar pezh a lavarfen war an « Dreinded » ma vefe goulennet diganin lâr tra pe dra war ar poent-se…