Saints bretons à découvrir

A propos de Saint Goustan, fêté le 27 novembre

Amzer-lenn / Temps de lecture : 3 min
Statue de Saint Goustan, rue Neuve, quartier Saint-Goustan, Auray (Morbihan, Bretagne, France)

Le 27 novembre, c’est-à-dire il y a quelques jours, saint Goustan est fêté dans les propres des diocèses de Vannes, de Nantes, et de Luçon.

Saint Goustan, probablement d’origine anglo-saxonne, est né vers 974, son nom original est Gulstan, qui pourrait être apparenté au nom germanique Goldstein ou goldstone (pépite d’or).

Dans sa jeunesse, il fut enlevé par des pirates et leur servit de mousse jusqu’à ce que blessé à la jambe, et bouche inutile, il soit débarqué sur une île de la côte bretonne. Seul, sans ressources sur une côte inhospitalière, Dieu renouvelle pour lui le miracle de saint Corentin : ayant trouvé un gros poisson, tous les jours, il en coupe la moitié et le reste est reconstitué le lendemain. La tradition diffère quant au lieu de son abandon : s’agit-il de l’île d’Ouessant ou de l’île d’Houat ?  Toujours est-il qu’il est recueilli et instruit par l’abbé saint Félix de Rhuys, le refondateur en 1008 de l’abbaye saint Gildas de Rhuys qui avait été détruite par les Vikings. Goustan devient moine, humble frère convers qui mettait toute sa joie à accomplir les tâches matérielles (ménage, cuisine, jardin…) afin que ses frères moines prient l’office divin. Lui-même étant illettré (il n’a commencé à apprendre à lire que vers l’âge de 30 ans, il connaissait par cœur le psautier. Il fonde entre-temps lui-même vers 1025 un prieuré sur l’île d’Hoedic où son culte est encore bien vivant.

Il accompagne saint Félix, son père abbé, dans ses nombreuses pérégrinations : refondation du monastère de Locminé, refondation du monastère de Beauvoir (diocèse de Luçon) Il y est mort en 1040, et les moines de Noirmoutier, dont dépendait Beauvoir essayèrent de garder son corps, et il fallut l’intervention de l’évêque de Poitiers pour qu’il fût rendu à l’abbaye de Rhuys.  Son tombeau y est toujours visible dans l’abbatiale saint Gildas.

Son culte est répandu

  • Dans le diocèse de Vannes : – À saint Gildas de Rhuys où se trouve son tombeau, sur l’île d’Hoedic, sur l’île de Houat, à Auray, où il a donné son nom au quartier du port ainsi qu’à l’église paroissiale de ce quartier. (À Auray, il est appelé sant Sten en breton)
  • On trouve aussi sa trace dans la toponymie à Theix et à Quistinic.
  • Dans le diocèse de Nantes : Il est honoré au Croisic où une chapelle lui est dédiée, ainsi que le nom d’une baie (il y accosté en urgence pendant une tempête)
  • On trouve aussi sa trace à Herbignac dans un toponyme.
  • Dans le diocèse de Luçon, il est honoré à Beauvoir-sur-mer où il participa à la refondation du monastère et où il est mort en 1040. Sa trace se trouve aussi à Maillezais où il a séjourné.

Le cantique :

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À propos du rédacteur Uisant ar Rouz

Très impliqué dans la culture bretonne et dans l'expression bretonne dans la liturgie, Uisant ar Rouz met à disposition d'Ar Gedour et du site Kan Iliz le résultat de ses recherches concernant les cantiques bretons, qu'ils soient anciens ou parfois des créations nouvelles toujours enracinées dans la Tradition. Il a récemment créé son entreprise Penn Kanour, proposant des interventions et animations en langue bretonne.

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