“Disoñjal”, ou quand le breton revient dans une relation mère/fils

Amzer-lenn / Temps de lecture : 1 min

Du 28 au 31 mai 2021 a été tourné le court métrage Disoñjal réalisé par Madeleine Guillo. Une coproduction Abordage Films et All In One Production avec le soutien du CNC, de la Région Bretagne et des télévisions bretonnes (Tébéo, Tébésud, TVR et Brezhoweb).

Le  film retrace la création d’une relation entre une mère et son fils, derrière la barrière de la langue.  A la suite d’un AVC, Marie, 80 ans, est en effet hospitalisée et elle est désorientée. Son fils Paul, 50 ans, vient la voir. Après des années sans véritable relation, mère et fils se retrouvent en parlant breton, ce que Marie se refusait à faire avec Paul.

Dans les rôles principaux vous retrouverez Janig BaudiouFrançois Louis et Anna Guillo.

“Pourquoi leur parler en breton, puisqu’ils comprennent le français ?” peut-on entendre parfois. Bien des anciens ont besoin de parler en breton, que ce soit en EHPAD ou à l’hôpital. Il y a presque dix ans maintenant, un ami travaillant en maison de retraite avait d’ailleurs créé un lexique basique pour les personnels, afin de créer cette relation trop négligée. Prendre conscience de la langue de coeur de nos anciens, c’est déjà faire preuve d’humanité.

À propos du rédacteur Erwan Kermorvant

Erwan Kermorvant est père de famille. D'une plume acérée, il publie occasionnellement des articles sur Ar Gedour sur divers thèmes. Il assure aussi la veille rédactionnelle du blog et assure la mission de Community Manager du site.

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Un commentaire

  1. “puisqu’ils comprennent le français” entend-t-on dans les couloirs des EHPAD?
    Justement non. Ils “ne comprennent pas”, ils ne “prennent pas avec” eux le français.
    .
    Il ne s’agit pas d’intellect, mais de psychologie, et plus encore de psychologie des profondeurs. Un domaine qui serait hors de portée du personnel médical : médecins, soignants, aides-soignants…? Serions-nous en barbarie?
    .
    M’est avis qu’il y en a pour des générations avant que la rupture linguistique, orchestrée politiquement au XX°siècle, ne s’atténue. Entendez bien, je ne nie pas la nécessité de langues à grande diffusion – nous verrons d’ailleurs comment les choses évolueront en Europe, à ce sujet dans les siècles à venir – , mais je suis sûr aussi que les langues à diffusion réduite, par leur technicité, par leur ancrage dans l’histoire, par leurs perspectives et leur volonté futuriste doivent être maintenues. A tout le moins, recevoir les moyens (pédagogie, enseignement, production culturelle, etc…) de leur persistance.
    .
    Sinon, oublions la démocratie, ses promesses de civilisation, et vivent les régimes autoritaires (on voit ce que çà donne en ce moment aux marches orientales de l’Europe!). Si justement l’Europe veut se singulariser au niveau mondial, le traitement qu’elle réservera, qu’elle réserve déjà à la multiplicité des langues est/sera un élément fondamental, dans l’ambition civilisationnelle…
    .
    Parce que l’on ne réfléchit pas de la même manière selon que l’on s’appuie sur un outil linguistique ou un autre. Parce que la capacité réflexive fait la différence, en termes de plaisir et d’avantage concurrentiel. C’est encore plus évident à l’heure de ce que l’on appelle un peu vite “l’intelligence artificielle”. Les langues, elles, promettent ou en tout cas permettent, le développement de l’intelligence humaine. Pour celà, et bien d’autres choses encore, il est important, il est vital – oui il est vital – que nos langues continuent de respirer dans le monde moderne et à venir.
    .
    Le breton instille de la vie dans nos existences.
    Silañ a ra ar brezhoneg buhez e-barzh hon fennoù…

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