Évangile de Jésus Christ selon saint Luc ( Lc 11, 42-46 )
Jésus disait :
« Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme sur toutes les plantes du jardin, comme la menthe et la rue, et vous laissez de côté la justice et l’amour de Dieu. Voilà ce qu’il fallait pratiquer, sans abandonner le reste.
Malheureux êtes-vous, pharisiens, parce que vous aimez les premiers rangs dans les synagogues, et les salutations sur les places publiques.
Malheureux êtes-vous, parce que vous êtes comme ces tombeaux qu’on ne voit pas et sur lesquels on marche sans le savoir. »
Alors un docteur de la Loi prit la parole : « Maître, en parlant ainsi, c’est nous aussi que tu insultes. »
Jésus reprit : « Vous aussi, les docteurs de la Loi, malheureux êtes-vous, parce que vous chargez les gens de fardeaux impossibles à porter, et vous-mêmes, vous ne touchez même pas ces fardeaux d’un seul doigt. »
Commentaire : Cet évangile, qui a pourtant deux mille ans, nous porte à méditer sur des situations bien actuelles. Car les reproches aux docteurs de la Loi et aux pharisiens, sont une invitation à ne pas faire passer notre intérêt aux dépends de celui de notre prochain. Dans une société où l’on fait souvent passer le MOI avant le reste, beaucoup oublient, aujourd’hui comme autrefois, que tout le problème de l’Homme se résume dans l’amour, dans sa capacité à se donner et à accueillir l’autre, et non dans son asservissement, fut-il déguisé sous un semblant d’humanisme ou de tolérance. Et cela ne peut se faire que dans la pleine compréhension de l’Homme, en restant humble devant le Seigneur bienveillant.