Muioc’h a keloù war http://kerlennpondi.org/
Voici ce qu’en dit Le Télégramme (6/06/2013) :
Dans les années 30, à Pontivy, ils sont quelques danseurs et musiciens à se réunir et à prendre le nom des Moutons Blancs.
C’est là que la Kerlen (un seul n au départ), sans en prendre immédiatement le nom, prend toute son essence. Quelques années plus tard, en effet, après la guerre, plusieurs des membres de ce groupe initial reprennent de l’activité. Il faut notamment mentionner M. Le Teuff , Denis Auffret et François Le Tohic qui sont les trois du départ.
Ensemble
Leur souhait, à l’époque déjà, est ce qui anime toujours aujourd’hui l’ensemble culturel local : valoriser laculture du pays et la défendre par la danse et le chant. Officiellement, la Kerlen Pondi naît donc en 1953, avec d’un côté un groupe de danseurs, de l’autre des sonneurs. Jo Le Tinier, en sera le premier président. Au bagad, il y a des noms qui traversent l’histoire : Jean Duaut, Pierre Ollivier, Michel et Jean-Claude Jégat, Jean Olier (penn soner), Georges Merlinge, Job Le Berre, Manu Jéhanno, Michel Servel, Georges et Jean Cado, Robert Le Goff, Jean-Claude et Guy Jouanno… Et au cercle : Gilles Rihouay, Dr Fraboulet, Mathurine Ollivier, Robert Le Cunff, Nadine Le Coq, Monique Toussaint, Paulette Udo, Marie-Madeleine Guillaume, Jeannette Kerguen, Marie-Thérèse Le Goff… Treize années plus tard, l’abbé Blanchard se veut le pionnier d’un véritable ensemble culturel et réunit danseurs et sonneurs. La Kerlenn (ensemble-regroupement en langue bretonne) Pondi, version 1968, prend alors la forme qu’elle a encore aujourd’hui.
Champions de Bretagne en 2001
Depuis 60 ans, beaucoup d’événements ont marqué l’histoire de l’ensemble. En 1973, l’année de ses 20 ans, le bagad en pleine forme donne naissance à un bagadig, dit, autrefois, l’école des sonneurs. Il y a aussi, dans le rétro de la Kerlenn, les années de consécration dans les championnats respectifs. Le bagad se souviendra de 1993, année de la montée en première catégorie, qu’il n’a jamais quittée depuis. Et en 2001, le bagad est sacré champion de Bretagne. « Ce fut un moment particulièrement fort », se souvient Benoît Le Ruyet, actuel président de la Kerlenn Pondi. Pour le cercle, il faut regarder un peu plus loin en arrière, 1966 précisément. Cette année-là, c’est lui qui est devenu champion de Bretagne. Pas de titre depuis, mais plusieurs fois, les danseurs ont été vice-champions. Ils sont en 2e catégorie depuis cinq ans. Bien entendu, les rencontres et les créations artistiques marquent aussi particulièrement la vie de l’ensemble. « Pour le cercle, le bagad est un très bon accompagnement musical . Il s’adapte parfaitement aux exigences des danseurs » confie, en spécialiste, le président.
La jeunesse prend la relève
L’association a compté jusqu’à 300 adhérents au moins il y a une quinzaine d’années. Aujourd’hui, avec 210 membres, la Kerlenn Pondi continue de faire partie des associations qui comptent dans la ville. Si les danseurs sont cette année en année sabbatique, et peut-être moins sur le devant de la scène médiatique, le bagad, lui, reste un véritable ambassadeur pontivyen à travers tout le territoire hexagonal et bien au-delà. Du Népal à Zanzibar, la Kerlenn Pondi a fait vibrer le monde aux sons de la culture d’ici. Et ça va continuer, évidemment. La relève est véritablement assurée. En témoigne la moyenne d’âge des membres du conseil d’administration qui est de 26 ans. « Nos jeunes ont une soif deculture très intense », se félicite le président Benoît Le Ruyet au moment de souffler les bougies d’une association qui n’entend assurément pas prendre sa retraite à 60 ans.