Saints bretons à découvrir

Kronikennoù Bro-Gwened (Yezh) : Ar geriadurioù kentañ / les premiers dictionnaires

Amzer-lenn / Temps de lecture : 3 min

Les chroniques publiées de Glenn Gouthe sont initialement publiées sur sa page Facebook et reprise avec son autorisation sur Ar Gedour.

<strong>Pennad e brezhoneg</strong><strong>Article en français</strong>
🔹Kronikennoù Bro-Gwened (Yezh) : Ar geriadurioù kentañ.
Ur yezh a vez skrivet a broua lies-gwezh he buhezegezh ha memes he reizhegezh a-hed an oadvezhioù. Adalek an XVIIIvet kantved ema bet moulet geriadurioù kentañ e brezhoneg èl ma vez distaget e Bro-Gwened, testeni ag ur yezh bev er gevredigezh. Ar geriadur kentañ moulet a zo hini Pierre de Châlons e 1723. A-orin a Lyon, person Sarzhav, n’eo ket bet an hini nemetañ da sevel e c’heriadur brezhoneg-galleg, moulet goude e varv. Beleion arall o deus kemeret perzh hag e-mesk ar re-se, Claude-Vincent Cillart de Kerampoul. Hennezh, ganet e Sarzhav, a sav an eil geriadur, galleg-brezhoneg ar wezh-mañ, embannet e 1744. Er mare-se dija, e vez komzet diàr-benn fesonioù disheñvel da zistagiñ ag ur barrez d’an arall èl mand eo displeget a-barzh raklâr geriadur Pierre de Châlons : « Ret e vehe kaout ur geriadur ispisial evit pep parrez, kement a gemmoù a zo er yezh-se, hag e reizhskrivadur hag e distagadur ar gerioù. » Al levrioù-se zo testoù àr-eeun ag ar gerioù ha frazennoù, ha dre-se hengounioù ‘zo a Vro-Gwened ar mare-se. Digoret o deus an hent d’ar c’heriadurourion niverus a Vro-Gwened hag o deus kendalc’het da cheñch, da glokaat, da wellaat o labourioù rak èl ma skriv Cillart de Kerampoul e klozadur e c’heriadur : « Aveitt gobérr Livre parfaett, Um rein d’en Diaule a vehai rétt, Ha quemécé né méss qué grouétt. »
🔸Chroniques du pays Vannetais (Langue) : Les premiers dictionnaires.
Une langue que l’on écrit permet bien souvent de prouver une certaine vitalité à travers les âges voire même d’asseoir sa légitimité. Le breton tel que prononcé dans le Vannetais a, dès le XVIIIè siècle, eu droit à ses premiers dictionnaires imprimés, attestant ainsi de son omniprésence dans la société. Le tout premier dictionnaire à avoir été imprimé est celui de Pierre de Châlons en 1723. Originaire de Lyon, recteur de Sarzeau, il n’a pas été seul dans l’élaboration de son dictionnaire breton-français, imprimé à titre posthume. D’autres prêtres y ont participé et parmi eux, Claude-Vincent Cillart de Kerampoul. Ce dernier, né à Sarzeau, compose le deuxième dictionnaire, cette fois français-breton, qui paraît en 1744. Déjà à cette époque, on parle de prononciations différentes d’une commune à l’autre comme l’indique l’avertissement au dictionnaire de Pierre de Châlons : « Il faudroit un Dictionnaire Breton particuliér pour chaque Paroisse, tant il se trouve de changement en cette Langue, & dans l’Ortographe & dans la Prononciation des mots. » Ces ouvrages sont des témoins directs des mots et phrases, et de ce fait, de certaines coutumes du pays Vannetais bretonnant de cette époque. Ils ont ouvert la voie aux nombreux autres lexicographes du pays Vannetais qui n’ont pas manqué de modifier, compléter ou améliorer leurs travaux car comme l’écrit Cillart de Kerampoul en conclusion de son dictionnaire : « Aveitt gobérr Livre parfaett, Um rein d’en Diaule a vehai rétt, Ha quemécé né méss qué grouétt » (Pour faire un livre parfait, il faudrait se donner au Diable, et cela je ne l’ai pas fait.)

À propos du rédacteur Glenn Gouthe

Professeur certifié à temps plein en breton et éducation musicale en breton, doctorant au sein du Centre de Recherche Bretonne et Celtique, Glenn Gouthe propose ses chroniques sur sa page Facebook. Elles sont reprises sur Ar Gedour avec son aimable autorisation.

Articles du même auteur

Chroniques bretonnes en pays vannetais (8) : Les cantiques, gardiens de l’expression spirituelle de l’âme bretonne.

« Mélamb oll lan a joé… Adoram oll er sakremant ag an aotér… O Rouanéz karet en Arvor… Ar ho pugalé karet… Jezuz a oll viskoah… ». Ces cantiques résonnent encore aujourd’hui dans les célébrations et pardons du pays vannetais.

Chroniques bretonnes en pays vannetais (7) : Robert Le Masson, pour moins que rien

Lorsque l’on rédige aujourd’hui en breton, il vient souvent à l’esprit une orthographe unique, celle du « Peurunvan ». Bien qu’elle permette une facilité d’utilisation à l’écrit notamment pour l’apprentissage et d’intercompréhension entre les littératures de toute la Bretagne, elle n’est pas exempte de défauts comme à peu près tous les système orthographiques du monde.

Un commentaire

  1. N’on ket gwall ampart war ar brezhoneg,, met lenn a ran kalz ha sellout a ran bemdeiz ouzh videoiou war Breizhoweb. Ahend-all, ur blijadur vraz eo evidon lenn kronikennou evel hini Glenn Gouthe. Trugarez deo’ch, Aotrou Gouthe !

    Va digarezit evit va faziou. Me zo ganet e Kerantoer ha n’on ket eur brezhoneger-a-vihanik.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *