Saints bretons à découvrir

La chapelle est morte !

Amzer-lenn / Temps de lecture : 1 min

C’est l’avenir de nombre de nos chapelles bretonnes qui se résume dans cette vidéo, mise en ligne fin janvier par un internaute. Nous ne connaissons pas le lieu mais disons que ce petit édifice dédié à Saint Fiacre était abandonné, alors qu’il était dans un hameau et aurait pu être préservé de la ruine.

« C’est bien triste ! » entend-on…mais, on voudrait savoir ce qui a pu être tenté. La Chapelle a été voulue, payée, construite pour…quelque chose, nous livre l’un de nos fidèles lecteurs. Comment « l’exploitant agricole » a-t-il été amené à l’utiliser pour garer le tracteur ?

Sur Ar Gedour, nous nous rappelons que – pour ne citer qu’elles- la chapelle de St Corentin en Scrignac, la chapelle de Cascadec en Scaër récemment mise à terre, la chapelle St Germain (Hennebont/Languidic) subissent peu à peu le même sort que cette petite chapelle de campagne. De même, la chapelle St Julien en Baud risque d’avoir un avenir similaire si rien n’est fait dans les mois qui viennent.

Une chapelle qui tombe en ruine,  c’est une partie de la Bretagne qui s’affaisse.  C’est la sueur, les espoirs de nos pères et mères que l’on délaisse.  Les dons et les prières de nos aînés que l’on ignore et que l’on relègue aux souvenirs perdus. Notre désintérêt pour les pierres de nos bâtisseurs devient alors aussi destructeur que le lierre enchevêtré qui se glisse dans leurs interstices. Tant que tomberont les pierres s’effritera avec elles l’âme de la Bretagne.

À propos du rédacteur Erwan Kermorvant

Erwan Kermorvant est père de famille. D'une plume acérée, il publie occasionnellement des articles sur Ar Gedour sur divers thèmes. Il assure aussi la veille rédactionnelle du blog et assure la mission de Community Manager du site.

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5 Commentaires

  1. On a beau savoir que de telles choses sont possibles, on n’arrive toujours pas à s’y habituer !
    Aussi merci encore de nous faire connaître ce lieu, quand bien même c’est un véritable crève-cœur.
    On reste sans voix devant un pareil spectacle de désolation : Toiture effondrée, murs lézardés, chemin d’accès cplt détruit, etc… Comment peut-on en arriver là, sans que personne ne s’émeuve ?
    Vraiment choquant.
    L’autre scandale est celui de la reconversion de la chapelle en remise à tracteurs. Pour y parvenir, il semble qu’on est fait disparaître tout le chœur, et de fait il n’en reste rien. C’est à peine croyable.
    Quelqu’un sait-il où sont passés la statuaire et l’autel ? Le calvaire dont il est question dans la vidéo, est-il toujours visible ? Existe-t’il encore une fontaine de dévotion ?

  2. Seigneur pareille désolation les larmes arrivent pour demander PARDON SEIGNEUR ! que de sueur ! que de sacrifices ont ils été faits par nos aïeux pour édifier une chapelle un oratoire et les statues offertes en remerciements et les ex votos ! tout cela représente la ruine des Âmes, de notre pays, de nos régions. Combien d’édifices sont abandonnés, que d’édifices faits à la gloire de Dieu sont ils dans cet état ? Parce Domine, Parce polulo…..

    • Il doit pourtant bien exister un début d’explication ! Sans doute s’agit-il ici d’une de ces rares chapelles de campagne demeurées dans le domaine privé après la loi de Séparation de l’Eglise et de l’Etat.
      Dans ce cas, ni les collectivités locales, ni l’Eglise ne peuvent rien faire pour obliger les propriétaires des lieux à agir dans les plus brefs délais.
      Les propriétaires devraient néanmoins être contactés par les responsables civiles et religieux, et incités à prendre leurs responsabilités : Quand on ne peut plus entretenir un bien comme celui-là (et c’est le cas de toute évidence), on prend alors les dispositions qui s’imposent pour éviter un pareil désastre.
      L’idéal serait que cette chapelle tombe dans le domaine public. Il serait dès lors plus facile de motiver les riverains pour fonder un comité de restauration, comme c’est souvent le cas un peu partout.

      • D’accord avec Maître Cornilles. Trêve de jérémiades ! La toiture de cette chapelle vient de s’effondrer parce qu’elle était cuite, mais ses quatre murs sont encore debout. Et ces murs peuvent tout à fait être consolidés, en attendant des travaux plus importants.
        Mais pour agir encore faudrait-il savoir exactement où se trouve cette chapelle. Et à qui elle appartient. Les lecteurs d’Ar Gedour pourrait alors adresser un courrier à qui de droit, histoire de secouer gentiment les plumes des (ir-)responsables de cette catastrophe.
        Deuxièmement, cette ancienne chapelle a-t’elle seulement été désacralisée avant sa  »transformation » en remise pour engins agricoles ? S’il y a profanation, le clergé local devrait aussi se sentir un peu concerné, non ? Il s’agit quand même d’un lieu sacré.

  3. bonsoir
    hélas je ne connais que trop ce problème qui me révulse et m’indigne au plus haut point, mais lorsqu’on dit qui est responsable? , car il y a toujours un responsable…A châteaubriant je me suis battu pratiquement seul pendant plus de vingt ans (contre mon association,le clergé local, et la municipalité) le dossier est a votre disposition… pour le respect et la sauvegarde de la chapelle de l’hôpital. alors que cette chapelle encore en bon état servait de lieu d’expos et de concerts, on l’ a vidé de tout ce qui faisait sa spiritualité ce t plus grave encore on a cassé à la MASSE l’autel dont l’autépédium en terre cuite vernissé , ainsi que le tabernacle en laiton avec l’hermine Bretonne. il ne reste plus rien ou est la pierre d’autel ? la municipalité à décidé d’en faire à grands frais un musée numérique inutile et inapproprié dans un tel lieu…personne ne réagit…le patrimoine religieux n’intéresse plus grand monde
    dossier sur demande: à sacrea1819@gmail.com

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