L’équipe du Jour du Seigneur avait déjà diffusé depuis le Diocèse de Saint-Brieuc & Tréguier en juillet dernier, plus exactement depuis le sanctuaire de Notre-Dame de Querrien, à la Prénessaye. L’itinéraire d’été, comme nous vous le signalions alors, invite les téléspectateurs à s’arrêter à Ploulec’h, à la chapelle de Notre-Dame du Yaudet. Le Yaudet, où est implantée la chapelle, est un hameau de Ploulec’h, commune du Trégor située à environ cinq kilomètres à l’ouest de Lannion.
Un lieu de culte ancien
Construite sur les fondations d’un ancien temple romain, une première chapelle fut construite au XIe siècle et détruite en 1855. La chapelle actuelle fut achevée en 1861, mais elle conserve certains éléments de la chapelle antérieure dont le clocher-mur et la tourelle d’accès de style Beaumanoir et un retable du XVIIe siècle représentant une Vierge couchée allaitant l’Enfant Jésus. Lieu de pèlerinage autrefois très fréquenté, il est permis de croire que que le culte à la Vierge Marie y est très ancien. Le cantique Itron Varia Ar Yeodet, qui sera chanté lors de la messe télévisée, précise ainsi que la chapelle serait la première chapelle élevée en l’honneur de Marie en Bretagne.
Du breton à la messe télévisée
Pour cet office, nous retrouverons ainsi ce cantique, mais aussi le santel (retrouvez le programme complet ici). Nous ne pouvons que féliciter l’équipe qui a travaillé à la liturgie pour cet office, permettant un rayonnement d’une liturgie enracinée auprès de très nombreux téléspectateurs. Et nous pouvons nous surprendre à rêver que toutes les paroisses de Bretagne occidentale puisse dans les mois à venir chanter au moins un cantique breton à chaque messe dominicale, comme cela sera le cas ici pour cette messe télévisée.
Selon mon souvenir le « Santel » était sous-titré en français (seulement).
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Quand aurons-nous des paroles retranscrites à l’écran dans les deux langues (français ET breton)?
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Il serait temps que l’on offre cette chance au public: voir en parallèle le français et le breton. Cela permettra à tous – où qu’ils soient et à quelque culture qu’ils appartiennent – de comprendre que le breton est une langue écrite (et cela depuis des siècles et des siècles, même si l ‘orthographe a varié).
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Ce serait une mesure de respect à l’égard de la diversité culturelle et linguistique (une valeur chrétienne qui ne devrait pas choquer les responsables de l’émission), et aussi une mesure de justice sociale.
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Ce serait enfin faire preuve de modernité, et de confiance en l’avenir. Oui, la foi chrétienne a de l’avenir, mais pour celà en Bretagne elle a rendez-vous avec la langue (cantiques, prières, liturgie)…Pour une part incontournable.
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Ar Feiz e Breizh? Ya, mes pelec’h emañ ar pedennoù, al liderezh, ar c’hantikoù? Pelec’h emañ un tamm brezhoneg ken prisius e-barzh hon overennoù?