Comme chaque année depuis six ans, le site historique de l’ancienne abbaye de Landévennec accueil un Oratorio Théâtral, dans le cadre du VERBE SACRÉ, une manifestation artistique qui prend à bras le corps nos traditions, religieuse et littéraire. Avec des paroles construites en «oratorio théâtral», l’événement a désir de faire entendre les voix essentielles de grands textes.
Cet événement culturel donne cette année SANTA, une création d’après les œuvres de TERESA DE AHUMADA Y CEPEDA et de MIGUEL DE CERVANTÈS, dans une mise en scène d’ANTOINE JULIENS, avec :
ISABELLE MAUDET (comédienne) / Teresa
CLAIRE GEOFFROY-DECHAUME (mezzo-soprano) / Jehane
ANALIA TÉLÉGA (soprano lyrique) / Dulce
ANTOINE JULIENS (comédien) / Alonso Quijote
BRUNO DUBOIS (comédien) / Sancho
LAURENCE CHAPELLIER, costumes & éléments scénographiques
BASILE MONTAGNE, régie et accessoires
Tel un hymne. Il y a cinq cents ans, l’Espagne était soumise à l’inquisition, les conquistadors se partageaient l’or des Incas. Naissait la « Madre » qui allait fonder les carmels et Cervantès mettait au monde le « Chevalier à la Triste Figure », Don Quijote de la Mancha.
Deux approches, deux aventuriers, deux engagements de vie, liés l’un à l’autre. Cinq siècles sont passés depuis… et les mêmes questions se posent. L’une monte vers sa Lumière et, conviant à pénétrer Il Castillo Interiore, nous ouvre une à une les demeures. L’autre, guerroyant contre ses moulins, a le désir de transformer l’humanité.
De deux utopies, laquelle réussira ?
« SANTA » est un témoignage ouvrant la réflexion et les cœurs à la vie, à la joie. Un spectacle qui est un signe, un grand « hymne à la joie » pour l’aujourd’hui.
Cela se passe :
Les 10, 11 et 12/09 à 20h30 – Représentations (Site historique de l’ancienne abbaye)
Le 12/09 à 15h00 – Table ronde (Auditorium de l’Abbaye)
Tarifs 15 € • Tarif réduit : 13 € / Table ronde : entrée libre
Réservations : musee.landevennec@wanadoo.fr • teatropera1@gmail.com • tél. 02 98 27 35 90
Questions à Antoine Juliens, librettiste et metteur en scène :
‐ Avec la création « SANTA », VERBE SACRÉ prépare sa 6ème édition ! Qu’entendez‐vous par « sacré » ?
‐ Votre question soulève le pourquoi et le sens de l’Art aujourd’hui, du comment transmettre la vie par l’Art, vie quotidienne mais aussi vie qui relie l’humain aux forces spirituelles. Tout acte qui tend vers le Beau est à mon sens « sacré », du fait qu’il engendre et grandit cela même qui échappe à l’unique volonté de l’homme. Que l’on songe à Michel‐Ange ou au Bernin qui sculpta une Thérèse transpercée par la Grâce. Si l’oratorio est un chant qui sacralise la mémoire ou fait gloire au Divin, mettre en scène ce verbe, c’est tenter relier le haut et le bas, accorder la terre et le ciel, l’homme et « son » Dieu. Là où la parole et le geste feront se côtoyer le profane et le sacré. La création SANTA, par son jeu théâtral, a désir de parler au cœur, faire prendre conscience à l’homme que celui‐ci n’est pas objet suiveur mais sujet en devenir. Verbe Sacré, événement culturel créé à Landévennec, invite à découvrir des spectacles qui se destinent à tous publics.
‐ À l’aube de ce nouveau pas à Landévennec, que ressentez‐vous dans votre parcours de metteur en scène et d’auteur ?
‐ Mes créations essaient d’éclairer un chemin auguré, jamais emprunté. Il fallait le lieu, une opportunité. Quand le Prieur de l’Abbaye, Frère Jean‐Michel Grimaud, m’a convié à bâtir un projet sur l’oralité, la réflexion abordait le rôle et la pratique de l’art en harmonie à ce que je sens comme matériau fondateur. Nous abordons la 6ème édition… et le public répond présent ! Il vient sur ce Site… terre historique, pour voir du théâtre, écouter le verbe et le silence, s’émerveiller sous les astres de Bretagne ! Chaque spectacle développe sa propre spatialisation. L’an passé, c’était un hommage à Samuel Beckett. Cette année, nous convions les spectateurs face aux murailles… d’Avila. Avila à Landévennec ! À l’écart des soubresauts du quotidien, chacun(e) qui veut « vivre » cet instant privilégié doit entreprendre le voyage.
‐ Parlez‐nous de votre nouvelle création « SANTA » ?
‐ Il y a cinq cents ans, l’Espagne était soumise à l’inquisition, les conquistadors se partageaient l’or des Incas. L’année 2015 commémore le cinquième centenaire de la naissance de Thérèse d’Avila. Tandis que celle qu’on nomme la Madre fonde les premiers carmels, Cervantès, autre grand artisan du siècle d’or espagnol, met au monde le dénommé « Chevalier à la Triste Figure ». D’où mon envie d’écrire un Oratorio théâtral qui met en scène, dans un face‐à‐face, une femme réelle d’exception et un personnage de fiction, Don Quijote de la Mancha. Entre deux Chevaliers, l’un d’Esprit, l’autre de Cœur, un pacte vital se joue. La première dresse son Château de l’âme, le second bâtit son Château de l’illusion ! Teresa, par son combat de femme et de religieuse, ouvre la Voie. Alonso Quijote, en défenseur des opprimés, s’égare dans le dédale de la folie ! SANTA… est une ode à la vie, une épopée qui se veut un authentique hymne à la joie.