Lu dans le Télégramme (6/09/2016) :
Le 21 juin, un incendie ravageait l’église de Trémel, joyau du patrimoine religieux du XVIe siècle. Après deux mois d’effervescence médiatique et judiciaire, le village relève la tête. Pour tous, l’heure est venue de préparer la reconstruction.
Thérèse Bourhis vient de s’accorder une petite semaine de répit. S’occuper de ses petits-enfants lui a fait le plus grand bien. Une bouffée d’oxygène durant cet été infernal et éprouvant. Depuis ce 21 juin cauchemardesque, la maire de Trémel n’a pas vraiment eu le temps de se poser pour digérer. Un ballet incessant d’hommes importants et de petites gens a rythmé le quotidien de ce paisible village de 430 habitants. Préfet, évêque, conservateur des Monuments historiques, architecte des Bâtiments de France, experts, avocats, élus locaux, touristes, curieux, enfants du pays, âmes meurtries. Tous ont vu les ruines, le grillage autour, les pigeons déboussolés perchés sur les lambeaux de charpente. La plupart n’avaient jamais mis les pieds à Trémel. Aucun n’oubliera. Le vaste élan de soutien et de solidarité qui s’est formé en quelques jours, Thérèse Bourhis ne l’avait pas vu venir : « Ça nous a fait beaucoup de bien. On se sent moins seuls du coup ». Encouragements, dons, partages d’expérience (lire ci-dessous). Répondant à l’appel solidaire de Joël Le Jeune, président de Lannion Trégor Communauté, 25 communes du secteur ont déjà accepté de verser la somme de 1 € par habitant.
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« Au minimum 3 M€ »
Aujourd’hui, après une ribambelle de réunions pour évoquer les potentielles causes du sinistre, éclaircir certains points avec l’expert de l’assurance, débattre avec les avocats des entreprises ayant réalisé des travaux de charpente et de maçonnerie il y a trois ans (une malfaçon est évoquée), la maire n’attend plus qu’une date : le 20 septembre, jour de la très probable dernière expertise dans l’édifice. Dès lors, il sera temps de se concentrer sur la phase de reconstruction. « D’ici octobre, formule-t-elle, on devrait connaître l’estimation des travaux par les Bâtiments de France. A priori, ce sera au minimum 3 M€ ».
« Ça prendra du temps »
Dans le village, l’heure n’est plus à l’abattement. Croyants, non croyants, jeunes, aînés, élus, associations, tous engagent la même promesse : restaurer leur joyau du XVIe siècle. Et au plus vite. « Mon mandat se termine dans trois ans, donc en tant que maire, je ne verrai pas l’église reconstruite, se résout Thérèse Bourhis. Certains anciens sont persuadés qu’ils ne seront pas enterrés dedans. Ils savent que la remettre debout prendra du temps ». Dans la mémoire de bon nombre de Trémelois, l’église brûle encore. Elle brûle dedans, elle brûle dehors. La reconstruire serait le seul remède pour éteindre ce brasier intérieur.
Sur AR GEDOUR, suite à notre appel aux dons, effectué en accord avec l’Association de Sauvegarde de l’église de Tremel, nous avons pour l’instant récolté la somme de 2970 euros (chèques et dons en ligne cumulés), accompagnés de mots de soutien à l’adresse des bénévoles. A la fin de l’été, nous remettrons le montant des dons à l’Association pour la Sauvegarde de l’église de Trémel. Il n’y a pas de petit don. Même une somme modeste peut aider, et il est encore temps de participer à la rénovation de cette superbe église (cf notre article). Nous remercions de tout coeur tous ceux qui ont déjà répondu à notre appel, et proposons à nos lecteurs qui le souhaiteraient, d’envoyer leur don à l’ordre de :
Association Sauvegarde Eglise Tremel (ASET)
- envoi à la rédaction d’AR GEDOUR – Opération Soutien Eglise Tremel – 11 rue de Portz en Haie – 56320 LE FAOUET. Nous centraliserons tous ces dons pour les remettre en mains propres à l’Association (attention ! Mettez bien les chèques à l’ordre de l’association et non celui de Ar Gedour).
- certains préférant les dons en ligne, vous pouvez aussi participer via Le Pot Commun dédié. Cliquez ici pour y accéder.
Nous clôturerons cet appel aux dons vers le 15 septembre 2016.