Le coronavirus, la messe et la jauge de 100 personnes : et si on célébrait dans nos chapelles ?

Amzer-lenn / Temps de lecture : 2 min

Respecter le seuil des 100 personnes en veillant à s’organiser pour que les fidèles s’installent une chaise sur deux et un rang sur deux ou en quinconce de telle sorte qu’une distance de 1 mètre au moins les sépare. Dans les églises où les messes rassemblant d’ordinaire plus de 100 personnes, on invitera les fidèles à mieux se répartir sur les diverses messes proposées….

Les jours passent et les communiqués s’enchaînent au gré des décisions du pouvoir public en fonction de l’évolution de la situation. Tant de consignes de précautions qui peuvent interpeller, et on le comprend. Afin d’éviter la propagation du coronavirus, les consignes sont claires.

Un communiqué invite à ne pas hésiter à célébrer des messes supplémentaires si nécessaire pour que tous puissent y participer, notamment dans les villes et les gros bourgs. Il existe sans doute aussi d’autres pistes qui peuvent allier les directives et une dimension pastorale.

Peut-être pourrait-on ainsi penser, pour éviter un trop plein de fidèles faisant dépasser la jauge des 100 personnes dans les églises des chefs-lieux d’ensemble paroissial, revenir à la messe dans tous les clochers. Les petits clochers. Ceux qui n’ont qu’une ou deux messes par mois. Ceux qui voient tous les anciens mais qu’on invite avec la meilleure intention aujourd’hui à rester chez eux, à regarder la messe télé et à faire une communion spirituelle.

On pourrait même supprimer la messe dans les églises ayant habituellement une assemblée trop nombreuse, évitant ainsi l’affluence hors-jauge, pour la célébrer uniquement dans les petites églises de nos bourgades. Voire, encore mieux, en certains lieux retourner dans nos chapelles. De nos villes et de nos campagnes. Ca les ferait (re)vivre, tout en revenant à nos saints locaux, ces saints guérisseurs qui nous sont donnés en exemple depuis des siècles et qui ont chacun un ou des édifices qui parsèment la Bretagne comme les étoiles ornent la voie lactée.

Nous pourrons nous rappeler d’invoquer Santig Du (qui organisa les secours aux malades de la peste à Quimper), Jean-Marie Le Gorrec dit an Tad Mad (curé de Gourin de 1758 à 1772 et vénéré pour son dévouement envers les pauvres durant une épidémie de dysenterie, saint Maudez (invoqué aussi pour les fièvres), saint Maugan (mort durant une épidémie de peste), saint Telo qui protège des maladies ou encore saint Tugdual et saint Vital / Viau qui protègent tous deux des épidémies.

À propos du rédacteur Eflamm Caouissin

Marié et père de 5 enfants, Eflamm Caouissin est impliqué dans la vie du diocèse de Vannes au niveau de la Pastorale du breton. Tout en approfondissant son bagage théologique par plusieurs années d’études, il s’est mis au service de l’Eglise en devenant aumônier. Il est le fondateur du site et de l'association Ar Gedour et assure la fonction bénévole de directeur de publication. Il anime aussi le site Kan Iliz (promotion du cantique breton). Après avoir co-écrit dans le roman Havana Café, il a publié en 2022 son premier roman "CANNTAIREACHD".

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Un commentaire

  1. Célébrer dans toutes les églises paroissiales, c’est l’idéal, mais si ce n’est plus le cas depuis quelques décennies, c’est en raison du faible nombre de prêtres, problème qui n’a pas disparu. On ne va pas demander à un recteur, parfois septuagénaire, de célébrer 6 messes chaque dimanche.
    Par ailleurs, comme les fidèles de plus de 70 ans sont invités à ne pas sortir, et dispensés de l’obligation de la messe dominicale par notre évêque, ces personnes âgées constituant souvent les 3/4 de l’assemblée, il sera plus facile de ne pas dépasser les 100 personnes. Cela peut-être en effet l’occasion de célébrer dans les églises secondaires, ça éviterait aussi de chauffer une grande église pour 100 personnes.
    Comme l’épidémie est bien partie pour durer, ça risque d’être plus compliqué pour la semaine sainte.
    Mais d’ici là les consignes officielles auront encore changé …

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