Le Pape François a établi hier via un Motu proprio nommé Spiritus Domini et rendu public ce lundi 11 janvier 2021, l’ouverture aux femmes d’âge convenable et avec les capacités idoines des ministères du Lectorat et de l’Acolytat sous une forme stable et institutionnalisée, avec un mandat spécifique relevant de l’ordinaire du lieu (l’évêque diocésain).
Pour ce faire, il a demandé à ce que le canon 230 §1 du Code de droit canonique soit modifié comme suit :
« Les laïcs d’âge convenable et avec les dons déterminés par décret par la Conférence épiscopale, peuvent être affecté en permanence, par le rite liturgique établi, aux ministères des lecteurs et des acolytes ; toutefois, cette disposition ne leur confère pas le droit de subsistance ni de rémunération de la part de l’Église ».
Déjà en 2010, Benoît XVI aurait réfléchi à la possibilité de conférer le « ministère institué » du lectorat aux femmes, chose que Paul VI dans son Motu Proprio Ministeria Quaedam, s’était refusé à envisager. Cette réflexion faisait écho à une proposition d’un groupe de travail du Synode de 2008, dirigé par l’archevêque d’Albi, Mgr Pierrre-Marie Carré.
Cette annonce, dès la parution ce matin, a donné lieu à de très nombreux commentaires et partages de cette nouvelle sur les réseaux sociaux. Certains considérant comme une évolution inéluctable et attendue de l’Eglise, d’autres actant la portée symbolique mais déplorant que l’Eglise n’aille pas plus loin (entendre « l’ordination des femmes ») et enfin d’autres étant opposés et se posant la question du bien-fondé de ce motu proprio. Nous publierons sur Ar Gedour des éléments de réflexion à ce sujet, mais nous fournissons déjà en avant-première le texte complet en français (traduction Ar Gedour) pour que chacun ait une idée précise du document :
Ce Motu Proprio nécessite encore pour action des décrets de la part des conférences d’évêques qui définiront les modalités d’application du canon 230 §1.