Les voeux 2022 de Mgr Centène, évêque de Vannes

Amzer-lenn / Temps de lecture : 4 min

Découvrez ci-dessus les voeux 2022 de Mgr Centène, évêque de Vannes, dans une vidéo en français et sous-titrée e brezhoneg.

Plusieurs messes de Noël en breton ont eu lieu à Noël sur le diocèse de Vannes. Au-delà des voeux eux-mêmes, voici encore un bel encouragement pour l’usage de la langue bretonne dans le diocèse de Vannes, que nous ne pouvons que souligner.

Pennad e brezhonegArticle en français

An eil bloavezh eo n’hellomp ket lidañ an hetoù a vloavezh mat boas, en abeg d’ur c’houviad mall-e-goll a c’hellfe dont, marteze, ar c’hovid, en doa miret ouzhimp warlene dija da vont d’an degemeradenn blijus-tre-se e-lec’h e kavemp gras d’en em gavout bep bloaz. Kement-se ne viro ket ouzhimp da rannañ hon hetoù kenetrezomp avat.

An daou vloavezh-se a gleñved-red o deus diskouezet dimp pegen bresk ez omp. Ar breskter-se n’eus ket dre ret da stourm outañ met er c’hontrol e rank bezañ degemeret evel ur fed a ranker talañ outañ, un dra da ober gantañ. N’eus ket keit-se hon eus lidet gouel Nedeleg. Doue o tegemer hor breskter eo Nedeleg. Doue, daoust ma n’eo ket rediet d’en ober, a zeu da ensammañ hor breskter a dud. Deskomp ‘ta bevañ gant ar breskter-se, deskomp bevañ er gwirvoud a vez graet fae warnañ gant a bep seurt kealiadurezhioù.
Bezañ emskiant eus hor breskter hol laka da gompren n’hellomp ober netra ebet drezomp hon-unan. Rankout a ra hor sikour da gompren n’hellomp ket hon-unan-penn rakwelout an dazont en un doare sur ha seder. Evel-se darvoudoù aozet a zo bet ranket nulañ d’ar poent diwezhañ evit abegoù yec’hedel a zo bet arguzet. Daoust da se, ha zoken e c’hellomp marteze lavarout gras dezho, e teskomp a-nevez petra eo an esperañs ha petra eo bevañ hervez ar spered a esperañs. En e lizher d’ar Romaned e lavar Sant Paol : « an esperañs n’eus ket kerse ganti, rak karantez Doue a zo bet skuilhet en hor c’halonoù gant ar Spered Santel a zo bet roet deomp».

Karout a rafen hoc’h aspediñ, hon aspediñ d’ar vertuz-se a esperañs.
Hetoù deroù ar bloaz nevez a dro ac’hanomp war-du an dazont. Bezomp atav emskiantekoc’h emañ an dazont-se etre daouarn an Aotrou Doue hag ez eo kement-se a zo diazez hon esperañs, penn-abeg hon esperañs en dazont. Mignoned vat, deoc’h-c’hwi holl e hetan ur bloavezh 2022 mat ha santel.

Pour la deuxième année consécutive, la cérémonie traditionnelle des vœux ne peut pas avoir lieu car il y aurait un invité indésirable : le covid qui nous a déjà empêchés l’an dernier de tenir cette réception fort conviviale à laquelle nous aimions tous les ans nous retrouver. Ce n’est pas une raison pour ne pas nous échanger de vœux.
Ces deux années de pandémie nous ont fait comprendre notre fragilité. Cette fragilité n’est pas nécessairement à combattre ; elle peut au contraire être acceptée comme une réalité à laquelle il faut faire face et qu’il faut apprendre à gérer. Nous avons fêté,  il y a peu de temps,  la solennité de Noël. Noël c’est Dieu qui accepte notre fragilité. Noël, c’est le Verbe de Dieu qui devient infans, c’est-à-dire privé de parole. Dieu, qui n’est pas tenu de le faire, vient assumer notre fragilité humaine. Apprenons donc à vivre avec cette fragilité, apprenons à vivre dans le réalisme qui, aujourd’hui, est si souvent mis à mal par toutes sortes d’idéologies.

La prise de conscience de notre fragilité nous amène à comprendre que nous ne pouvons rien faire par nous-mêmes. Elle doit nous aider à réaliser que, de notre propre chef, nous ne pouvons pas nous projeter dans le futur de façon sûre et sereine. Et de fait, que de manifestations organisées ont dû être supprimées au dernier moment par les exigences sanitaires qui nous sont imposées. Malgré cela ou plutôt, pourrions-nous dire peut-être, grâce à cela, apprenons à redécouvrir l’espérance et à vivre de l’espérance. Saint Paul disait dans son épître aux romains : « L’espérance ne déçoit pas parce que l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par son esprit qui nous a été donné. »

Je voudrais donc, en guise de vœux, vous exhorter, nous exhorter à cette vertu d’espérance.
Les vœux de début d’année nous tournent vers l’avenir. Soyons toujours plus conscients que cet avenir appartient à Dieu et que c’est véritablement cela qui fonde notre espérance, nos raisons d’espérer un futur. Chers amis, à toutes et à tous, je vous souhaite une bonne et sainte année 2022 !

À propos du rédacteur Erwan Kermorvant

Erwan Kermorvant est père de famille. D'une plume acérée, il publie occasionnellement des articles sur Ar Gedour sur divers thèmes. Il assure aussi la veille rédactionnelle du blog et assure la mission de Community Manager du site.

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Un commentaire

  1. Belle traduction!
    Brav eo an droidigezh kinniget e brezhoneg.
    .
    Bez e c’hellfe an Eskoptioù all ober kemend-all…
    Les autres évêchés (du territoire de référence du breton) pourraient en faire tout autant.

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