Saints bretons à découvrir

L’Odyssée de Saint Piran jusqu’à la Vallée des Saints

Amzer-lenn / Temps de lecture : 3 min

10 ans et 100 statues. 2018 sera riche pour la Vallée des Saints. Une statue voyagera durant deux mois, présente sur le Tour de France ou encore aux Vieilles Charrues. 

Photomontage Ouest-France

La Vallée des Saints, que nous ne présentons plus, va célébrer ses dix ans et accueillir sa 100e statue. Un millier de scultpures sont prévues à terme, que nos générations ne verront certainement jamais, mais que les enfants de nos enfants continueront.  Depuis ses débuts, le site a draîné plus d’un million de visiteurs et compte près de 4 000 donateurs : entreprises, associations, familles participent à ce financement d’un site exceptionnel à part.

« C’est un projet culturel avec la volonté de faire mémoire des contes, mythes et légendes. Un projet artistique avec de la sculpture. Un projet historique qui raconte la Bretagne. Mais aussi un projet spirituel pour certains », présente Philippe Abjean, co-fondateur et président de l’association au journal Ouest-France.  Il ajoute : « J’espère que dans deux trois ans, nous aurons plus de 500 000 visiteurs à l’année. » 

 

Saint Piran & La traversée des géants

Ce jeudi 15 février, les événements ont été dévoilés aux bénévoles, à Carnoët. En lieu et place du bâtiment en ruine qui se trouvait non loin du chantier de sculpture, « La Halle » sort de terre, avec un coût supérieur au million d’euros, levés notamment grâce au fonds de dotation A Galon Vat.  Un autre événement que nous vous avons déjà relayé sur Ar Gedour est « La traversée des géants / The giants crossing », évoquant la traversée des mers par les saint évangélisateurs des premiers siècles jusqu’à l’Armorique.

De Mabe au port de Falmouth, de Paimpol à Carnoët, la sculpture de Saint Piran (Saint Peran), patron de la Cornouaille britannique, voyagera. Une traversée de la Manche à bord de la Nébuleuse, ancien thonier dundee de Camaret reconverti en voilier de croisière et de transport. La sculpture est réalisée en Cornouaille depuis le 27 mai 2017 et jusqu’au 31 mars 2018.

Trois jours de fête !

« Rendez-vous à Paimpol le 12 mai (à partir de 18h) pour la 1ère étape de La Traversée des Géants ! » a annoncé Sébastien Minguy.

« Saint Piran » quittera la Cornouaille anglaise le 11 mai pour arriver le lendemain à Paimpol. Puis, place à une odyssée de plus de deux mois : Pontrieux, Guingamp, Callac, Glomel, Plouay pour la Bretagne Motoclassic, Guerlesquin. « La statue remontera le Trieux à bord de la Nébuleuse », puis elle voyagera dans la Loco du Trieux, après elle sera véhiculée en charrette jusqu’à Carnoët et accompagnée pour son arrivée par 400 à 500 motards !

Des étapes rythmeront le voyage : Vieilles Charrues à Carhaix, Tour de France à Mûr-de-Bretagne… Du 27 au 29 juillet, trois jours de fête, à Carnoët, avec fest-noz géant, bénédiction de chevaux, spectacle nocturne…

À propos du rédacteur Eflamm Caouissin

Marié et père de 5 enfants, Eflamm Caouissin est impliqué dans la vie du diocèse de Vannes au niveau de la Pastorale du breton. Tout en approfondissant son bagage théologique par plusieurs années d’études, il s’est mis au service de l’Eglise en devenant aumônier. Il est le fondateur du site et de l'association Ar Gedour et assure la fonction bénévole de directeur de publication. Il anime aussi le site Kan Iliz (promotion du cantique breton). Après avoir co-écrit dans le roman Havana Café, il a publié en 2022 son premier roman "CANNTAIREACHD".

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3 Commentaires

  1. savez-vous qu’une statue de Saint Péran (Piran) rappelle la présence de l’homme de Dieu, en bordure de la route de Saint-Pol vers Trézilidé? Mon arrière grand’mère (Pauline de Kerampuil) se souvenait que son père ( venant demeurer en son metit manoir de Kermerrien), l’avait emportée pour la repeindre. Emoi chez les trézilidiens, qui ne savaient pas pour quoi, « leur saint » s’était enfui de sa niche!… Il y est revenu! Vous pouvez aller lui adresser un prière !

  2. En plus de Trezilidé, saint Péran était aussi honoré au Port-Louis (diocèse de Vannes) qui s’appelait jadis Lopéran (Locpezran en 1398) ou Blavet. Dès le XIIIème siècle, saint Péran qui avait été oublié, fut remplacé par l’apôtre saint Pierre, mais son nom fut conservé dans le toponyme. C’était une trêve de la paroisse de Riantec jusqu’à ce qu’une nouvelle église tréviale fut construite en 1665 en l’honneur de N.D de l’Assomption, l’actuelle église paroissiale de Port-Louis qui ne devint paroisse qu’au début du XIXème siècle. L’Eglise trèviale saint Péran reconstruite en 1553
    http://www.port-louis.org/images/chapstp_s.jpg
    fut rasée en 1859 pour laisser la place à une chapelle néo-classique quelque peu froide et géométrique : http://p7.storage.canalblog.com/71/06/348968/108870614.jpg
    Au cours du XIXème siècle l’église saint Péran/saint Pierre était principalement utilisée pour le catéchisme en breton et les offices avec prédication en breton (pour le français, c’était à l’église de L’Assomption)
    Saint Péran est aussi honoré à Saint Péran, Paroisse du diocèse de Rennes dans la forêt de Brocéliande,
    L’église du début du XVIIIème siècle est très belle et a été magifiquement restaurée. Là aussi, saint Pierre a remplacé saint Péran.

    Remarque au passage : il vaut mieux parler de Cornouailles (au pluriel) ou de Cornouaille insulaire ou du Cornouialle britannique plutôt que de « Cornouaille anglaise » bien que sur le plan administratif elle fasse partie de l’Angleterre, pour les Cornouaillais qui luttent pour leur autonomie et pour la renaissance de leur langue cela sonne mal. Il y a une vingtaine d’années, j’avais moi-même fait la gaffe devant un des chefs de file de la renaissance du cornique dont j’avais fait la connaissance au Festival interceltique. Il faut savoir que le cornique qui a disparu au début du XIXème siècle, est beaucoup plus proche du breton continental que le gallois, l’intercompréhension est restée possible jusqu’au XVème siècle, et même aujourd’hui, en lisant un texte cornique, on peut comprendre à peu près de quoi il parle.
    Selon la tradition, le décès, en 1777, de Dolly Pentreath, marchande de poissons est celui de dernière locutrice monolingue connue, . Ses dernières paroles auraient été : « Me ne vidn cewsel Sawznek ! » (« Je ne parlerai pas l’anglais ! »)

  3. merci Visant, pour ces précisions. A quand un court-métrage sur…Dolly Pentreath (Pencreac’h?)???

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