Marguerite Floc’h-Villard nous a quitté…

Amzer-lenn / Temps de lecture : 3 min

Née le 13 avril 1912 à La Châtre où ses parents étaient professeurs, elle fut baptisée dans la belle église Saint-Herlé de Ploaré-Douarnenez.

En 1920, sa famille peut revenir s’installer en Bretagne, à Saint Brieuc.
Issue d’une famille quimpéroise de photographes, peintres et professeurs de dessin, après des études à Saint-Brieuc, elle se dirigeait tout naturellement vers les Beaux-Arts de Rennes puis de Paris. C’est là qu’elle croisa celui que les copains appelaient “Grand Floc’h”

Reçue aux Arts-Décoratifs, elle suit les cours assidûment et se passionne pour son travail. En 1933-34 Marguerite travaille pour une artiste russe qui réalise des ornements religieux. En vacances à Saint-Brieuc, elle rejoint l’Œuvre des Tabernacles.

C’est lors du Bleun-Brug de 1935 à Pleyben — cette belle fête culturelle et religieuse bretonne créée en 1905 par l’abbé Yann-Vari Perrot — que Marguerite fit vraiment la connaissance d’Yves Floc’h qui était alors professeur de dessin à Saint-Dié dans les Vosges. Elle y rencontre aussi l’abbé Perrot bien sûr, Ronan et Herri Caouissin.  En juillet 1938, à Plérin, Marguerite épousait Yves Floc’h, le mariage étant célébré par l’abbé Perrot. Ils eurent quatre enfants : Annaïck, François, Jobic et Jean-Marie.

Pendant les premières années de guerre, alors que son mari est prisonnier en Allemagne, Marguerite reprend son métier de professeur de dessin, à Saint-Brieuc. En 1941, Yves de retour de captivité est nommé à Lorient puis Dinan. Marguerite, elle, se consacre à ses enfants, tout en restant une bonne conseillère pour les réalisations artistiques de son mari et en effectuant divers travaux de dessin. Dans les années 60,  elle participe à l’Atelier d’Art Sacré, et travaille sur des projets de chasubles, de nappes d’autel, d’images pieuses, dont deux avec Olole.

En 1974 Guite expose des soieries, alors qu’Yves expose ses toiles, et Ronan Caouissin des céramiques, à l’Hôtel Keratry.

La famille ne quittera plus Dinan et sa chère rue du Bignon. Sauf pour des escapades nombreuses à travers la France, des séjours de vacances à Douarnenez… Ils sont tous deux assez impliqués dans la vie culturelle de la ville.

Un fatal accident emporte son mari en 1990.

Marguerite restera dans sa maison à Dinan, toujours pleine de bonne humeur, de bons souvenirs à raconter…. Elle participe à l’organisation d’expositions rétrospectives des œuvres d’Yves : Dinan (1992, 2001), Plouguerneau (1992, 2001, 2006), Douarnenez (2003), Crozon, Lesneven (2005),… En Août 2006, Guite devait exposer des œuvres de jeunesse dans le cadre d’une exposition Feiz ha Breizh, avec également des toiles d’Yves et des céramiques de leur ami Ronan Caouissin. Le trio de l’exposition de 1974 aurait été reconstitué ! Une mauvaise querelle a conduit à l’annulation de l’exposition…

> Voir la vidéo L’expo interdite !

Au fil des ans, sa santé devient plus fragile, son coeur peut s’arrêter de battre.
C’est ce qui est arrivé ce samedi 7 avril 2018… à 5 jours de ses 106 ans.
Elle est partie retrouver Yves, son “Diaoul braz” ! Requiescat in Pace !

Son mari fut un proche de l’abbé Perrot. Toute leur vie, ils furent fidèles à son souvenir. Il y a quelques jours encore elle nous disait : “Je suis horrifiée et scandalisée par la profanation de la tombe de l’Abbé Perrot. Le pauvre abbé ne méritait pas un tel traitement”.

Les obsèques auront lieu en l’église Saint Malo de Dinan mercredi 11 avril à 14h30.

Pour en savoir plus : http://www.yvesfloch.org/margueritevillard.html

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