Le 7 octobre dernier, Mgr Raymond Centène, évêque de Vannes, proclamait le décret de reconnaissance canonique de la basilique Notre-Dame du Roncier, à Josselin, comme sanctuaire diocésain. Mais qu’est-ce que cette distinction signifie au juste, que ce soit pour la paroisse, pour ses fidèles, voire pour l’Eglise ? Eléments de réponse avec le père Jérôme Sécher, recteur de la basilique.
Elever une paroisse au titre de sanctuaire diocésain, cela veut dire quoi, selon vous?
C’est tout simplement une reconnaissance officielle du caractère particulier de cette paroisse. C’est aussi, lui apportant une visibilité plus grande. Si nous parlons de Notre-Dame du Roncier, je précise qu’elle a plus de douze siècles d’existence, mais son influence s’était sans doute amoindrie au cours du temps. En lui octroyant ce nouveau statut, elle devient plus perceptible, plus lisible, en quelque sorte.
Concrètement ?
L’idée est de renforcer son caractère de halte spirituelle, d’en faire une sorte d’oasis particulière pour toute personne souhaitant trouver un réconfort, pour les pèlerins en marche, avec le souci permanent de l’accueil de miséricorde et de l’enseignement des Ecritures.
Et vous êtes en recherche d’un lieu et d’une fraternité religieuse pour remplir ce rôle d’accueil et d’animation ?
Oui, nous avons la chance à Josselin d’avoir des bâtiments disponibles, le couvent des Carmes, fondé en 1624 et connu de nos jours sous le nom de La Retraite. Manque la fraternité en question – ce seraient plutôt des soeurs apostoliques, pour l’accompagnement des malades – j’ai envoyé un certain nombre de demandes, j’attends actuellement les réponses. Je précise enfin que cette nouvelle structure s’appellera Tylis, de Ty, maison en breton, et lis, issu de la devise de la basilique, lilium inter spinas, du lis parmi les ronces.
Comment vos paroissiens ont accueilli la nouvelle de l’élévation de Notre-Dame du Roncier au titre de sanctuaire diocésain ?
Avec plaisir, bien sûr! Mais ils ont aussi traduit cela comme une forme de reconnaissance de tout le travail accompli, et surtout comme un encouragement à continuer.
Un dernier mot ?
Ce nouveau statut pourrait être une incitation à réfléchir, à creuser à partir de la spécificité du sanctuaire, dont l’origine, nous le savons tous, remonte à la découverte, en 808, d’une statue de la Vierge au milieu des ronces. Posons-nous la question: qu’est-ce qu’une ronce, pour nous croyants?
Propos recueillis par Mikael, un de nos lecteurs. Merci à lui.
Tylis ? Ty + lys
e brezhoneg e vije kentoc’h Tilili = ti + lili
Mat an traoù ganeoc’h?
Ya, gwir eo, rezon ho peus. Met ne ‘meus ket bet c’hoant de doullañ ar gaoz pelloc’h gant ar person. Homañ ne gomz ket brezhoneg. War ar seblant ur meskad etre ar galleg, ar brezhoneg – hag al latin ouzhpenn-se! – e vo anv an ti-mañ (ti gant ur i!). Degemer an dud en un doare a-feson eo raktres ar person. Met e c’hallfen lavarout un gêrig dezhañ a fet an dra-se, diwezhatoc’h.
A galon,