Le Carême, temps de jeûne et de pénitence ; on précise, pour les cendres, les vendredis et le Triduum pascal : « et abstinence ». Pas de viande le vendredi, jadis le gras et les œufs étaient proscrits (d’où la tradition des œufs de Pâques et, afin de ne pas perdre la nourriture, la rupture de la mi-carême). Il y a bien une insistance sur la place de l’alimentation durant le carême. En corolaire, comme un mot clef qui synthétise, la gourmandise, qui est un des 7 péchés capitaux, est signalé, pourrai-je dire ?, à l’envie.
Tout le monde a bien en tête le rapport entre le pain, aliment de base et vital et la Parole de Dieu (Lc et Mat 4,4 et Dt 8,3). Cet aspect est incontournable évidemment mais semble faire oublier un autre aspect, très charnel et concret : l’Incarnation. Le Carême est un temps de communion renouvelée avec Jésus. Une communion qui ira jusqu’à accepter de « prendre sa croix, pour le suivre » (Mat.16,24/10,38 Lc.9,23/14,27 ; Mc 8,34). En acceptant de faire effort sur le besoin primaire qu’est l’alimentation, le chrétien fait l’expérience d’une foi qui concerne le corps, jusqu’aux entrailles. L
Actif collaborateur de la revue Dihunamb ! fondée par Loeiz Herrieu en 1905, il y fit paraître nombre de ses chansons et de ses contes ainsi que sa pièce de théâtre Er Spontailheù (1909). Ses écrits ont été compilés et édités en 1981 par son petit-neveu Herri Er Borgn (lecteur assidu d’Ar Gedour : 1937-2014) sous le titre : « Obéreù en In-noz » (les oeuvres de l’oiseau de nuit)
Voici donc cette histoire (fictive) du bref carême de l’île d’Hoedic, où tout un chacun pourra trouver quelques concordances avec l’actualité :