Saints bretons à découvrir

REPRISE – RENTREE

Amzer-lenn / Temps de lecture : 2 min

Deux mots qui sont sûrement des plus utilisés en ce mois de septembre. Ils peuvent sembler quelque peu ambiguës ou paradoxaux, signifiant à la fois quotidien, commun, ordinaire mais aussi commencement, début et nouveauté.

Soyons sensibles aux paradoxes.

S’il est vrai qu’ils insécurisent notre désir de convictions et de certitudes, ils nous laissent aussi, en quelque sorte, dans le magnifique, l’inattendu et par-là le surprenant de la vie. Dans les années 80, des réflexions sur le « désenchantement du monde » faisaient la joie des éditeurs et faisaient noircir d’encre les pages. Vingt ans plus tard le thème du « réenchantement » du monde fit couler beaucoup d’encre également.

Les auteurs, glosant les thèses de Max Weber qui dès 1917 employa le premier ce terme, réfléchirent plus d’un point de vue sociologique et politique. Pour ma part, en vous invitant à être sensible au PARADOXE, il me semble que c’est tout votre être, toute votre personne qui doit se laisser toucher, sensibiliser. Pas seulement l’intellect mais l’intelligence des sens et des sensibilités. En se laissant bousculer, désinstaller par les paradoxes : la prise en compte de ce qui n’a pas d’ordre hiérarchique (plus ou moins) ou systémique (en rapport de cause à effet) ; on se trouve plongé dans une réalité qui s’impose à notre être, à nous-mêmes. Le réalisme concret qui dépasse le conceptuel et l’idéologique. Ce réalisme qui ne rêve ou n’imagine pas le monde mais qui, plutôt, le goûte avec plus d’angles de connaissances, ou d’appréhensions, que le seul mental dont le prisme réducteur qu’est le langage annihile toute prétention à dire tout. Laissez votre être, tout votre être découvrir et goûter le monde et la réalité. Des trésors d’impressions et de saveurs viendront vous informer, vous faire connaître ce monde qui est bien plus grand que ce que l’intellect seul perçoit.

Que cette année académique vous permette d’Entrer, de Rentrer dans cette dimension de vous-même et que cette expérience, nouvelle ouverture au monde et sa réalité, vous offre une reprise en main de votre vie et du réel où tous les sens sont conviés.

Puissiez-vous en ce mois de septembre vivre une bonne Rentrée (en soi) pour une bonne Re-prise (au monde).

À propos du rédacteur Tad Kristof

Tad Kristof a été ordonné prêtre en juin 2000. Il a exercé notamment en Afrique où il a créé "Tud a Vreizh" à Libreville. Passionné par la Bretagne, il contribuera à la dimension spirituelle d'Ar Gedour en répondant aux questions qui lui seront posées.

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5 Commentaires

  1. Les retraités, les malades et les chômeurs ignorent la coupure des vacances dans l’état qui est le leur…
    Pour autant, Reprise et rentrée ont ils perdus toutes signification, si ce n’est dans le souvenir d’avant ?
    Il leur reste l’espérance !

    • _En effet, sans aucun doute… mais pourquoi faire simple quand on peut faire très compliqué !
      Merci pour cette bousculation savante et paradoxale : Je n’avais encore jamais réfléchi
      à mon insensibilité aux paradoxes ! je suis pourtant Bac+5, mais la teneur de cet article
      me laisse sans voix…

  2. Intéressant ce que vous dites sur le paradoxe ! Le paradoxe est utilisé dans certains secteurs de la médecine pour faire passer une suggestion menant sur le chemin de la guérison. Le paradoxe est beaucoup utilisé dans l’hypnose ericksonienne (du nom de l’inventeur, Milton Erickson). Le paradoxe crée une légère confusion, une sidération de la raison, qui permet alors à la suggestion de passer. Un psychanalyste contemporain de Freud, Viktor Frankl, utilisait aussi l’intention paradoxale pour guérir ses patients. Il est l’inventeur de la logothérapie, beaucoup plus proche de la pensée chrétienne que la psychanalyse freudienne athée. Un exemple: lorsqu’on a une insomnie, on ne s’endort pas si on répète : « je veux dormir ! Il faut que je dorme ! » Il est plus efficace d’utiliser le paradoxe, tel que : »je ne dormirai pas du tout cette nuit, car c’est la première nuit de 30 jours d’insomnie! ».

    • Certes oui merci, vous avez surement raison… (même si j’ai quelque peine àbien saisir !).
      En l’état je pense que nos contemporains auraient surtout besoin de redécouvrir un certain nombre de vérités dignes d’être crus, parce que divinement révélées. Et du temps pour les méditer.
      Même si les envolés lyriques ont aussi leur charme, je vous avouerais bien volontiers que je commence pour ma part, à me lasser… des  »bousculades à marche forcée » et des  »remises en cause perpétuelles ». Par certain côté, la situation actuelle me fait d’avantage penser à une fuite en avant vers l’abîme, qu’à une énième évolution gentillette de l’Homo-sapians-sapiens vers toujours plus de plus, ou toujours plus de mieux !

  3. N’en déplaise à M. Freud, l’histoire de la civilisation humaine commence avec celle de la chute d »Adam. Et si la dégringolade semble avoir été contenu à plusieurs époques, beaucoup comprennent que nous vivons maintenant une nouvelle accélération de l’histoire au vue de la décadence morale et spirituelle qui traverse cette fois tout l’Occident. Seul le progrès technique, parce qu’il a tout envahit, vous masque à tous l’ampleur de la catastrophe. Voila tout. Aussi que le Bon Dieu nous aide à proclamer la Vérité au monde : cette terre est un purgatoire, et nos vies un don de Dieu pour apprendre à mieux le connaître, l’aimer et le servir.

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