Bonne reprise !

Début septembre, début d’année professionnelle, scolaire, académique, sportive ou associative. Le nouvel an, calendaire, n’est en fait pas la date exacte qui dit le passé, le dépassé, le nouveau en continuité. Chaque date anniversaire pourrait également convenir ou d’autres « comput » que l’on voudrait choisir. La nouvelle année liturgique sera le 1er décembre, la nouvelle année d’existencesera le jour de notre naissance. Ce qui semble commun à ces dates évoquées, c’est qu’elles semblent indiquer une fin ou un début, une rupture ou un prolongement à la manière de la marche où un pied passe devant l’autre. Tel le balancement du pendule de l’horloge, le pas régulier du marcheur fait inexorablement avancer au rythme du temps, au rythme des reprises. Peut-on voir là une explication, illustration du pèlerinage ? Pèlerinage terrestre qui désigne notre vie où secondes, minutes, heures, jours, semaines, mois et années s’égrènent et se succèdent inexorablement paressant toujours ressemblant et pourtant … Selon les évènements qui viennent, comme des chocs, heurter l’ordinaire. Bons ou mauvais, ces heurts ; trop tard ou trop tôt ces heures, font que ce pèlerinage n’est pas monotonement linéaire car le sentier parfois tourne, passe un obstacle, monte ou descend, fait changer de point de vue, cache l’horizon ou en ouvre de nouveaux, …

La vie, comme le pèlerinage pédestre est succession de recommencements, d’étapes et de départs, de peines et de joies, de plaisirs et d’épreuves. Lorsqu’à chaque rentrée on se dit : Bonne reprise, c’est tout cela, semble- t-il qu’on tente de se dire.

Certains, chemin faisant, oublient la destination, ils subissent leur voyage comme semble le vivre la brebis du troupeau. Souhaitons-leur qu’ils soient conduits par un bon pasteur, pourvu alors qu’ils écoutent sa voix. D’autres s’égareront se détournant de la voie, pourvu qu’un bon pasteur délaissera les autres pour s’en aller chercher chacune esseulée. Sur la voie pèlerine qu’en est-il pour soi ? Cette reprise sur le chemin de la vie va-t-elle dans le bon sens ou est-elle seulement un départ contraint ?