Fête : 13 septembre
De la vie de saint Aman nous n’ avons pas de relatio qui le concerne personnellement. Au Pays de Galles, à l’ époque normande, on connaissait sous ce nom un archevêque de Ménévie, l’ un des successeurs tardifs de saint Dewi dans cette province du sud-ouest du Pays de Galles. Mais ce ne peut avoir été le saint armoricain : Amandus est donné comme prédécesseur de Melaine sur le siège de Rennes (Troisième Vita de s. Melaine) c’ est à dire au 5ème siècle. Mais à Rennes l’ existence d’ un évêché territorial avant Melaine est fort douteuse. Aman peut avoir été évêque sans diocèse délimité.
La toponymie galloise a conservé son nom à Aberaman, Cwmaman, Treaman dans les montagnes du secteur d’ Aberdare, et à Ammanford, Brynaman, Pontamman et Glanaman au sud des Montagnes Noires au nord de Abertawe (Swansea). Ces deux groupes de noms de lieux semblent indiquer que Aman était l’ inspirateur d’ une congrégation qui avait dispersé des ermitages ou de petits monastères .
En Bretagne orientale Aman est le patron de la paroisse de Cournon (56), au nord de Redon, et de celle de Trimer (35). Son nom se trouve dans Amanlis « Cour d’ Aman » et dans celui de Tramain (35) (de *Trev–Aman). Il est honoré à Pléchâtel et a une chapelle à Brehily en Pipriac. .
Nous avons aussi St-Amand dans la paroisse d’Avessac, grand conservatoire de saints bretons, qui garde notamment la mémoire de saint Dewi, à 13km au sud de Cournon.
En Bretagne centrale il est connu comme St-Amand en Paule et St-Daman en Haut-Corlay.
En Cornouaille sa chapelle de Loc-Amand en La Forêt-Fouesnant est tombée en ruines et plus à l’ est le nom de Plaçaman en Moëlan témoigne d’ un lieu de culte.
A l’ Ile de Groix le vallon de Kermousouet a toujours sa fontaine, Feutan an Sant Aman, mais n’ a plus de chapelle. A 15km au nord, sur le continent, on a St-Amand en Quéven. En St-Nolff (56) il a donné son nom, outre à un village, à un ruisseau. Il se peut qu’ il ait appartenu à la congrégation de saint Dewi et donc à l’ observance des « Aquatistes« », qui pratiquaient les bains rituels quotidiens, ceci expliquant le voisinage des noms qui le rappellent avec des cours d’ eau (Glann-Aman est « rive d’ Aman », etc.). En Cornouaille et Vannetais son culte pourrait avoir une en relation avec la congrégation de saint Gworthiern de Kemperlé, lui aussi aquatiste,