Nous en avions parlé il y a quelques mois. Samedi, l’association Er Vammen organisait une présentation animée par Daniel Carré. Elle a permis de lever le voile sur des documents retrouvés dans le grenier du presbytère d’Erdeven (Morbihan).
Dans le cadre d’Un automne autrement, l’association Ar Vammenn avait convié Daniel Carré pour une présentation du trésor du presbytère. Président de Ti Douar, docteur en breton, il coordonne un groupe de travail spécialement mis en place au sein de la fédération d’associations bretonnes, pour prendre en charge le fonds en langue bretonne découvert l’été 2017. « En vidant le grenier du presbytère, en vue des travaux, on est tombé sur un stock de documents en breton, ainsi que sur des journaux de bord, écrits en français, qui racontaient les fêtes et événements locaux », raconte Simon Kerhezo, membre de l’association Ar Vammenn.
500 documents en breton
Les documents ont été remis à Daniel Carré. « Il s’agit, ni plus ni moins, de 500 sermons et textes liturgiques, rédigés entre 1880 et 1930, en breton, par deux abbés », précise l’expert. Daniel Carré a noté que « les paroissiens comprenaient aussi bien le breton du bistrot, avec les copains, que celui du prêtre. Preuve qu’ils avaient une bonne maîtrise de la langue. »La présentation en breton, qui s’est déroulée samedi, à la salle Bocage, a réuni une cinquantaine de curieux.
Présentation en breton et français
Daniel Carré a pu montrer des documents authentiques et numérisés. La présence de ces documents à Erdeven reste un mystère. « Ce qui est certain, c’est qu’ils apportent un éclairage sur la société de l’époque, sur la place du breton et l’importance de l’église »,note Simon Kerzehro. Une nouvelle présentation, en français cette fois, aura lieu le samedi 17 novembre, de 16 h à 18 h, salle Bocage. Gratuit.
Contact au 02 97 78 41 40 ou 06 61 44 40 32.
Source : Ouest-France 15/10/2018
Les deux fonds documentaires présentés (il s’agit de cahiers d’écolier manuscrits), et étudiés par une petite équipe depuis janvier 2018, émanent de deux prêtres morbihannais différents:
. le P. Oliviero (+ 1909)
. le P Riwall (+ vers 1936-37)
Le premier (314 textes) présente un intérêt éminent du point de vue de la qualité de la langue. C’est probablement cet auteur qui devrait attirer l’intérêt des chercheurs et spécialistes, dans un proche avenir.
Une telle somme d’écrits pourrait être exploitée selon deux approches distinctes:
. approche linguistique, notamment le vocabulaire commun ou technique utilisé.
. approche théologique. Comment un recteur cultivé s’adressait-il à ses paroissiens, avant le concile Vatican II.
Ces deux séries de documents sont aujourd’hui scannées, et retranscrites sur fichier informatique. Les défenseurs du breton peuvent remercier la petite équipe vannetisante qui s’est investie dans cette tâche délicate. Mersi braz deoc’h, a lavarfen, evit ar pikol labour-se!
présente un intérêt linguistique de haute-valeur. Qualifié de « trésor » par des universitaires rennais, il pourrait être exploité à l’avenir selon deux axes:
. langue bretonne de qualité, durant la deuxième partie du XIX° siècle
Les deux fonds documentaires présentés (il s’agit de cahiers d’écolier manuscrits), et étudiés par une petite équipe depuis janvier 2018, émanent de deux prêtres morbihannais différents:
. le P. Oliviero (+ 1909)
. le P Riwall (+ vers 1936-37)
Le premier (314 textes) présente un intérêt éminent du point de vue de la qualité de la langue. C’est probablement cet auteur qui devrait attirer l’intérêt des chercheurs et spécialistes, dans un proche avenir.
Une telle somme d’écrits pourrait être exploitée selon deux approches distinctes:
. approche linguistique, notamment le vocabulaire commun ou technique utilisé.
. approche théologique. Comment un recteur cultivé s’adressait-il à ses paroissiens, avant le concile Vatican II.
Ces deux séries de documents sont aujourd’hui scannées, et retranscrites sur fichier informatique. Les défenseurs du breton peuvent remercier la petite équipe vannetisante qui s’est investie dans cette tâche délicate. Mersi braz deoc’h, a lavarfen, evit ar pikol labour-se!