Le Pape Benoît XVI est mort ce matin

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Le pape Benoît XVI est mort ce matin à 9h34, au Monastère Mater Ecclesiae, au Vatican.

Le Pape émérite Benoît XVI vient de décéder ce samedi 31 décembre 2022 à l’âge de 95 ans. Des centaines de fidèles s’étaient réunis hier soir dans la basilique Saint-Jean-de-Latran, à Rome, pour une messe spéciale célébrée pour le pape émérite, à la suite de l’invitation du Pape François à prier pour son prédécesseur.

« J’ai la douleur de vous annoncer que le pape émérite, Benoît XVI, est décédé aujourd’hui à 09h34, au Monastère Mater Ecclesiae, au Vatican. D’autres informations vous seront communiquées dès que possible », a annoncé ce matin dans un communiqué le directeur du service de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni.

Né en 1927, fils de gendarme, dans une famille simple et très catholique de Bavière, Joseph Ratzinger a été une figure majeure de l’Eglise du siècle dernier. Ordonné prêtre avec son frère Georg en 1951, il devient docteur en théologie deux ans plus tard et, en 1957, il est autorisé à enseigner la théologie dogmatique. Il est professeur à Freising, Bonn, Münster, Tübingen et enfin Regensburg. Théologien éminent, il est consultant lors du concile Vatican II (1962-1965). En 1977, il est nommé par le pape Paul VI successivement archevêque de Munich et Freising et cardinal-prêtre de Santa Maria Consolatrice al Tiburtino. Le pape Jean-Paul II en fait en 1981 son préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, à la tête de laquelle il reste 23 ans. L’œuvre la plus importante est certainement le nouveau Catéchisme de l’Église catholique, un travail qui a duré six ans et qui a vu le jour en 1992.

A la mort de Jean-Paul II, Benoît XVI  fut appelé sur le siège pontifical de 2005 à 2013 avant de démissionner pour raisons de santé, laissant la place au Pape François. Joseph Ratzinger avait choisi le nom de Benoît XVI en référence à Benoît XV, désigné en 1914 et surnommé pape de la paix.

Pape théologien, Benoît XVI souhaitait recentrer l’Église sur les vertus théologales, et consacra ses trois encycliques à deux d’entre elles : l’espérance et la charité. Sa troisième encyclique est sociale : il y affirme le lien étroit entre l’intelligence et la charité pour le développement humain intégral, en réponse aux défis de l’époque, en particulier économiques et écologiques. Ses écrits marqueront l’église catholique, même s’il a parfois été incompris de certains. Il aura aussi été été de ceux qui souhaitaient que la forme extraordinaire du rit romain et sa forme ordinaire puissent s’enrichir l’un l’autre.