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[LITURGIE] La doxologie ne doit pas être dite par l’assemblée

Amzer-lenn / Temps de lecture : 2 min

Bien souvent, dans les paroisses, nous pouvons entendre l’assemblée entonner la doxologie avec le prêtre. Certains diront certainement que ce n’est pas grave en soi, mais si les fidèles n’en ont pas conscience, cela découle toutefois d’une toute autre conception théologique et doctrinale, visant notamment le sacerdoce commun et le sacerdoce ministériel. 

Or la doxologie finale de la prière eucharistique doit être prononcée par le prêtre célébrant principal habituellement avec tous les concélébrants mais non par les fidèles. Dans les lieux où l’assemblée a pris l’habitude de réciter « Par Lui, avec Lui et en Lui… », il est donc nécessaire d’expliquer la caractéristique sacerdotale de cette prière. La Présentation générale du Missel Romain (cf N°79) précise ainsi que la doxologie finale exprime la glorification de Dieu ; elle est ratifiée et conclue par l´acclamation du peuple : Amen. La PGMR précise encore au N°151 qu’à la fin de la Prière eucharistique, le prêtre prend la patène avec l’hostie et le calice et les élève, en disant seul la doxologie : Per ipsum (Par lui). Le peuple acclame : Amen. Ensuite, le prêtre dépose la patène et le calice sur le corporal.

Chose qui est aussi clarifiée dans l’Instruction portant sur quelques questions concernant la collaboration des fidèles laïcs au ministère des prêtres promulguée en 1997 :  « Dans la célébration eucharistique il n’est pas permis aux diacres et aux fidèles non-ordonnés de prononcer les oraisons ni toute autre partie réservée au prêtre célébrant – surtout la prière eucharistique avec sa doxologie conclusive –. » Il n’y a pas plus clair ! Ajoutons enfin que le prêtre, quant à lui, ne doit pas chanter les Amen de la doxologie. 

Et comme certains se demanderaient pourquoi il n’y a pas le droit, rappelons que « le sacerdoce ministériel a sa racine dans la succession apostolique, et est doté d’un pouvoir sacré, lequel consiste dans la faculté et la responsabilité d’agir en la personne du Christ Tête et Pasteur »(ibid), autrement dit « en agissant à la place et au nom du Christ qui est le véritable acteur.

En breton, voici la doxologie, qu’il serait aisé de reprendre dans nos paroisses :

 

 

Drezañ, gantañ, hag ennañ,

Deoc’h-c’hwi, Doue an Tad holl-c’halloudeg,

A-unan gant ar Spered Santel,

Peb enor ha peb gloar, a-holl viskoazh da virviken. 

R/ Amen !

 

À propos du rédacteur Eflamm Caouissin

Marié et père de 5 enfants, Eflamm Caouissin est impliqué dans la vie du diocèse de Vannes au niveau de la Pastorale du breton. Tout en approfondissant son bagage théologique par plusieurs années d’études, il s’est mis au service de l’Eglise en devenant aumônier. Il est le fondateur du site et de l'association Ar Gedour et assure la fonction bénévole de directeur de publication. Il anime aussi le site Kan Iliz (promotion du cantique breton). Après avoir co-écrit dans le roman Havana Café, il a publié en 2022 son premier roman "CANNTAIREACHD".

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Un commentaire

  1. Solution simple que j’ai déjà entendue pour empêcher les fidèles de dire la doxologie: la chanter en latin : per ipsum, et cum ipso, et in ipso… Non seulement c’est beau, en plus presque personne ne la connaît en latin, et ça permet aux fidèles de se réapproprier un trésor tout en leur expliquant que ce n’est qu’aux prêtres de la chanter. De plus, vu qu’elle est très connue en français, la preuve, elle est souvent chantée par une bonne partie de l’assemblée, l’argument du latin incompréhensible ne tient pas.

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