Ce dernier, fils de Jean Peltier Dudoyer, armateur nantais ayant apporté son soutien à l’indépendance américaine. C’est un corsaire à la vie aventureuse qui est originaire de l’Anjou et s’est établi avec ses parents très tôt à Nantes. Après avoir raconté l’histoire du père dans « L’armateur préféré de Beaumarchais, Jean Peltier Dudoyer – De Nantes à l’Isle de France« , Tugdual de LANGLAIS relate dans un nouvel ouvrage les aventures de Marie-Étienne, l’un des deux fils de Jean, qui exerça pendant la Révolution française. Déjà presque épuisé, le livre victime de son succès fait l’objet d’une réimpression.
La vie de ce corsaire est une véritable aventure particulièrement mouvementée à travers le globe. Entre la Révolution française et la Guerre civile américaine, la planète l’était aussi. Ainsi, à Charleston, le corsaire est capturé plusieurs fois par les Anglais. La même mésaventure lui arrive du côté de Calais. Capitaine corsaire du « Barbier de Séville », un navire nantais, on le retrouve à Saint-Domingue puis sur l’Ile de France (actuellement l’île Maurice).
Marie-Étienne Peltier, embarquant à Saint-Malo sur « Le Napoléon », navire armé par Surcouf et son beau-frère Louis Blaize et commandé par Le Nouvel, fera route vers l’Océan Indien. Malheureusement, la mésentente entre Peltier et Le Nouvel desservira le corsaire à la tête de l’équipage. Mais ce ne sera pas la fin des aventures maritimes. Négociant du côté des Indes danoises (près de Pondichéry), à l’Ile Maurice, il touchera à la traite à Madagascar. C’est là qu’il disparaît.
Après quinze années de recherches à travers le globe, Tugdual de Langlais, dans un style qui ravira les lecteurs, fait revivre cet homme au fil des pages, faisant connaître au plus grand nombre une figure qui a tout d’un héros de cinéma… et qui pourtant a existé il y a quelques centaines d’années. L’auteur livre ainsi à propos de Marie-Etienne : « C’est un homme courageux mais aussi assez instable, il faut être honnête. Il a changé souvent de vocations, a réalisé tout de même un trentaine de prises comme capitaine corsaire. Son premier grand voyage eut lieu à Saint-Domingue, avant qu’il rejoigne la Louisiane. Entre temps, eut lieu son premier vrai combat avec la Ménagère, navire représenté en couverture de ce livre. Ses années de capitaine corsaire ont été très riches avec de nombreuses prises. Il a ensuite navigué au delà du Cap de Bonne-Espérance pour rejoindre l’océan Indien et les Indes. Sa vie est vraiment passionnante. »
Tugdual de Langlais, constatant qu’il y a trop de corsaires ayant eu des vies passionnantes et dont on ne parle jamais. Avec ses deux ouvrages, l’auteur met en lumière deux figures : Jean Peltier Duroyer qui a armé 70 bateaux, et Marie-Etienne, capitaine au long cours qui méritait aussi d’être mis à l’honneur.”
« Marie-Étienne Peltier Capitaine corsaire de la République », 240 pages, illustrations en couleurs, au prix de vente de 27,50 €.