Le carême : un temps pour réveiller nos consciences de notre indifférence envers Dieu et nos proches.
Nous abordons ce temps de 40 jours où l’Eglise nous invite à nous convertir. C’est, avant tout, un travail intérieur dans notre cœur profond. La première question que nous devons nous poser est bien celle de la place de Dieu dans notre vie : la prière pour moi est-elle une source, une vie ?
Si notre carême ne commence pas dans la prière, il risque toujours de perdre son vrai sens chrétien et de se réduire à un temps de pénitence sans finalité. Le carême est, en effet, pour l’homme et non l’homme pour le carême.
Il faut laisser l’Esprit-Saint nous conduire au désert intérieur pour mieux nous purifier de notre indifférence envers Dieu et ceux avec qui nous vivons. Redécouvrir le sens toujours nouveau et profond de notre vocation : l’amour.
Cela peut, nous l’espérons, nous conduire à une deuxième exigence de ce temps : partager, c’est-à-dire aimer concrètement. Cette prise de conscience de l’exigence de l’amour doit se traduire, alors, dans un effort de conversion à travers des actes concrets. Ne cherchons pas très loin, regardons simplement celui avec qui nous partageons notre vie quotidienne, c’est vers lui que nous devons nous tourner et tenter de mieux l’aimer. Comme souligne le pape François : «Un des défis les plus urgents est celui de la mondialisation de l’indifférence. L’indifférence envers son prochain et envers Dieu est une tentation réelle même pour nous, chrétiens. C’est pour cela que nous avons besoin d’entendre, lors de chaque Carême, le cri des prophètes qui haussent la voix et qui nous réveillent. Dieu n’est pas indifférent au monde, mais il l’aime jusqu’à donner son Fils pour le salut de tout homme. »