Eanswithe (hagiographies françaises)
Eanswida Sainte de l’Ordre des Bénédictines (Réf n° 221)
Célébrée : 31 Août – Translation : 12 Septembre – Patronne des pêcheurs (avec St Rumwald)
Sainte Eanswithe naquit en 614, fille du roi anglo-saxon, Eadbald de Kent et de son épouse franque, Emma, chrétienne. Son royal grand-père, Saint Ethelbert de Kent, avait soutenu Saint Augustin de Cantorbéry lors que sa » rechristianisation « du Kent. Le saint moine l’avait baptisé. A la mort de son père, le roi Eadbald plongea dans l’idolâtrie et prit une seconde épouse…, malgré les interdits de l’Église.
Saint Laurence de Cantorbéry mit bon ordre dans la famille royale et en profita pour baptiser Eadbald remis sur le droit chemin. Certainement par sa mère, Eanswithe reçut une éducation chrétienne et montra peu d’intérêt pour le monde. Son père ne réussit pas à la marier, mais elle le supplia de lui faire construire une cellule d’ermite. Le roi finit par lui céder et construisit un monastère à Folcanstan (aujourd’hui Folkestone, l’arrivée du tunnel sous la Manche), En 630 l’abbaye fut terminée et Eanswythe en devint l’abbesse à l’age de 16 ans. Ce fut le premier monastère féminin de l’Angleterre. On pense que les règles monastiques lui ont été enseignées par les religieux venus avec Saint Augustin en 597. Elle serait morte un 31 août 640. Son père la suivit dans l’année. Rien d’autre.
Son culte et suite historique :
La Tradition lui attribue plusieurs miracles tant de son vivant que post mortem, notamment la guérison d’un aveugle et de plusieurs malades soignés dans son abbaye.
Son monastère ne dura pas, soit construit trop près de la Manche et s’écroula, soit pillé par les vikings en 867. Guillaume le conquérant débarqua et livra la bataille d’Hastings en 1066 non loin de là. Un prieuré aurait été restauré par le roi Athestan, plus loin dans les terres puis refondé en 1095 par Muneville de Nigel et sa femme pour les bénédictines noires. Les reliques de la sainte, ont été déposées dans l’église St Pierre construite par son père (?) près de l’église actuelle de Sainte Marie et Sainte Eanswythe.
Au nom de la Réforme, les soldats d’ Henri VIII pillèrent l’église en 1535. Le 17 Juin 1885, des restaurateurs découvrirent dans un mur de l’église un coffret du XII° siècle contenant des ossements d’une jeune femme, selon les experts.
Les saintes reliques étaient exposées, puis sorties chaque année, le jour de la fête patronale (31 Août). Le vicaire aurait été accusé, d’adorer les reliques par ses paroissiens. Maintes fois restaurée l’église Ste marie et Ste Eanswythe est toujours active, rite orthodoxe.
Parfois , encore aujourd’hui, des anonymes déposent des fleurs ou des cailloux devant le mur de la découverte des ossements.
Sources :
Illustration : Ste Mary et Ste Eanswythe – Eglise de Folkestone
- Vies des pères, des martyrs et des autres… par l’Abbé Godescard – Besançon – 1835 – B.N.F.
- Dictionnaire d’Hagiographies – Dom Baudet – Paris – 1925 – B.N.F.
- The Saint Eanswythe Ortho. Mission – Bournemouth-Poole – England ( Eglise Orth. Russe/ hors Russie)
- Tree of saints par Brian Daniel Starr – Charleston – 2006 (redécouverte de manuscrits anciens)
- Vies des saints … Par l’abbé Pétin T1- Paris 1850
- Documentations site Ordre de St Benoît