Sul Vask, le dimanche de Pâques, était marqué dans les villes par une distribution d’oeufs durs peints en rouge. On se débarrassait ainsi par des cadeaux des quantités innombrables d’oeufs que l’on avait mis de côté pendant le Carême.
Dans le Pays de Port-Louis, on faisait une omelette au déjeuner et, le soir, les yeux bandés, chacun s’essayait à casser les coques à l’aide d’un bâton.
Au XVIIIème siècle, le lundi de Pâques, à Pontivy, le peuple précipitait dans le Blavet les poissonniers qui leur avaient servi la « viande de Carême ». Le lendemain, on courait la quintaine : les nouveaux mariés, traînés par les rouleurs de vin sur un charriot léger, devaient sans tomber rompre trois lances contre un poteau planté sur la place du Martray. Mais, quintaine et saut des poissoniers etant redevances féodales, ne survécurent pas à la nuit du 4 août 1789.
Extrait de « En Bretagne morbihannaise » (Buffet)