Un opuscule pour célébrer et suivre la messe

Amzer-lenn / Temps de lecture : 4 min

La Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements est en train de préparer pour les prêtres et les fidèles un opuscule qui les aide à célébrer et suivre correctement la messe, annonce le cardinal Canizares.

« Nous sommes encore en phase de préparation mais le document devrait sortir dans le courant de l’année, peut-être en été », a annoncé, mercredi 16 janvier, le cardinal il cardinale Antonio Canizares, préfet de cette congrégation, lors dune conférence à l’ambassade d’Espagne près le Saint-Siège, sur le thème : « La liturgie catholique à partir de Vatican II: continuité et évolution ».

Au cours de cette conférence, le cardinal Canizares a réaffirmé l’importance que le concile Vatican II avait donné à la liturgie, dont le renouvellement – a-t-il dit – « doit être dans le droit fil de la tradition de l’Eglise, et non une rupture ou une discontinuité », soit pleine de toutes ces « nouveautés » qui « ne sont pas respectueuses de tout ce que Pie XII a indiqué ».

A ce propos, le cardinal a cité le premier document conciliaire sur la liturgie, Sacrosanctum Concilium, rappelant que c’est par elle « surtout dans le divin sacrifice de l’Eucharistie « que « s’exerce l’œuvre de notre rédemption ». Dieu, a-t-il souligné, veut être adoré de manière concrète et ce n’est pas à nous, êtres humains, de la changer ».

Le préfet de la congrégation pour le culte divin et les sacrements a par ailleurs dit que parler d’une « Eglise renouvelée » ne veut pas dire procéder à « une simple réforme de structures » mais entreprendre « un changement à partir de la liturgie », celle-ci étant en effet le moyen par lequel « s’opère le salut ».

Dans cette réflexion sur la liturgie, a-t-il ajouté, il ne faut pas oublier non plus cette autre phrase du document conciliaire : « Le Christ est toujours là auprès de son Église, surtout dans les actions liturgiques. Il est là présent dans le sacrifice de la messe, et dans la personne du ministre, « le même offrant maintenant par le ministère des prêtres, qui s’offrit alors lui-même sur la croix » et, au plus haut degré, sous les espèces eucharistiques ».

L’objectif de la liturgie est donc « le culte de Dieu et le salut des hommes », a expliqué le cardinal, un culte qui « n’est pas créé par nous », mais qui est « source et sommet de l’Eglise ».

Le cardinal Canizares a ensuite critiqué les « abus » commis sur la liturgie, qui peut souffrir par exemple de « spectacularisation », faisant par contre l’éloge des moments de silence qui, a-t-il dit, « permettent au prêtre et aux fidèles de communiquer avec Jésus-Christ » et réduisent « la prédominance de la parole » qui transforme souvent « le prêtre célébrant en protagoniste » des lieux.

En ce sens, l’attitude à suivre est celle de Jean Baptiste « qui s’éclipse pour laisser de la place au Messie », a poursuivi le préfet.

Il a ensuite rappelé que le concile avait parlé spécifiquement de la messe tournée vers le peuple et de l’importance du Christ sur l’autel, de manière à ne pas exclure les fidèles de la parole de Dieu

Durant la fonction. Il a aussi souligné la nécessité de préserver la notion de « mystère » et de certains détails intéressants, jadis beaucoup plus respectés, comme « l’autel à l’est » ou la conscience du « sens sacrificiel de l’Eucharistie ».

Détail (qui n’en est pas un) qui peut nous interpeller, quant à la liturgie en Bretagne : interrogé par l’ambassadeur du Panama près le Saint-Siège sur l’action de la culture indigène dans la liturgie, le cardinal a rappelé que « le concile parle d’une inculturation de la liturgie » dans le respect des « différences légitimes », c’est-à-dire en évitant d’éliminer leurs principes.

A ce propos, le cardinal Canizares a raconté son expérience en Espagne, à Santa Fe, le Dimanche des Rameaux, quand, en assistant à une messe gitane, il s’est ému en entendant les fidèles chanter l’ « Agneau de Dieu » comme un « marteau », presque comme un « véritable gémissement de l’âme » qui avait contaminé tout le groupe.

A propos du dialogue avec les disciples de mgr Lefebvre, il a rappelé que le Benoît XVI avait offert une « médiation pour régulariser » les relations, mais que celle-ci n’avait pas encore été accueillie.

Source : Zénit

À propos du rédacteur Eflamm Caouissin

Marié et père de 5 enfants, Eflamm Caouissin est impliqué dans la vie du diocèse de Vannes au niveau de la Pastorale du breton. Tout en approfondissant son bagage théologique par plusieurs années d’études, il s’est mis au service de l’Eglise en devenant aumônier. Il est le fondateur du site et de l'association Ar Gedour et assure la fonction bénévole de directeur de publication. Il anime aussi le site Kan Iliz (promotion du cantique breton). Après avoir co-écrit dans le roman Havana Café, il a publié en 2022 son premier roman "CANNTAIREACHD". En 2024, il a également publié avec René Le Honzec la BD "L'histoire du Pèlerinage Militaire International".

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