Gant tristidigezh e kemennomp deoc’h eo aet Erwan VALLERIE da Anaon. Obidoù Erwan a vo lidet d’al Lun 14 a viz C’hwevrer da 2e30 e iliz sant Jermen e Roazhon.
Erwan Vallérie, très connu au sein du milieu breton, est décédé à l’âge de 82 ans. Né Yvon-Gildas Vallerie en 1984, est économiste de formation, il fut très impliqué dans l’Association bretonne et dans le combat militant pour la Bretagne.
Fils du contrôleur général des armées Pierre Vallerie, Erwan Vallerie alors encore étudiant fonde en 1969 avec l’avocat Yann Choucq, Xavier Grall, Gwenc’hlan Le Scouëzec, Alain Guel et d’autres l’association Skoazell Vreizh, une structure d’aide juridique aux Bretons poursuivis pour des actions ou des publications en faveur de la Bretagne.
Un militant pour la Bretagne
Toujours avec Yann Choucq, il créé le mensuel progressiste Sav Breizh (Debout Bretagne !), organe du combat breton, transformé en 1971 en revue d’études bimestrielles ; Sav-Breizh se définit alors comme « un lieu de recherche et de formation politiques au service de la Révolution bretonne ». Erwan Vallerie en assure la direction jusqu’à la disparition de la revue, en 1975. Il se consacra ensuite à des travaux de recherche historique et linguistique, et soutint une thèse en breton devant l’université Rennes II. Il avait reçu en 2014 le collier de l’Hermine.
Bibliographie
On lui doit plusieurs ouvrages dont Communes bretonnes et paroisses d’Armorique (Brasparts, éd. Beltan), Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez/Traité de toponymie historique de la Bretagne ; Nous barbares locaux (reprise de Théorie de la Nation, 1971) avec trois autres essais : « Place de la langue dans le combat de libération nationale », « L’Europe contre la Bretagne » et « Nous barbares locaux » aux éditions An Here… mais aussi un best-seller au niveau de la Bretagne : Ils sont fous ces Bretons !! Trousse de survie pour découvreur des Armoriques (Spezed, Coop Breizh) avec l’illustrateur Nono.
Les obsèques d’ Erwan seront célébrées Lundi 4 Février à 14h30 en l’Église Saint Germain de RENNES.
« Nous Barbares locaux » m’avait vivement impressionné par les profondeurs de ses réflexions (série de chapitres et articles repris) à rapprocher du fameux « Comment peut-on être Breton de Lebesque, mais aussi, moins connu, l’excellent « Je suis Breton mais je me soigne » de Yann Lukas (2019 Héliopoles) .. Mais aussi la légèreté de son délicieux « L’art et la manière de prononcer ces sacrés noms de lieux de Bretagne »(Ar Men).