En cette octave de Pâques, voici Alleluia, inour de Zoué, un cantique de Pâques, proposé ici dans un enregistrement en live des Gedourion ar Mintin et la Mission Etudiante Morbihan (MEMO). Ce cantique a été composé d’après une mélodie de 1575 et une harmonisation de Praetorius (1607). Nous retrouvons les mêmes paroles que dans Alleluia ! Kanamb viktoér ! chanté sur l’air de O filii et filiae :
L’air utilisé pour Alleluia, inour de Zoué est aussi repris, dans une orchestration un peu plus lente, dans le Diocèse de Quimper & Léon sous le titre Enor ha Gloar da Vab Doue.
Ce cantique est idéal en chant d’entrée pendant toute la période pascale. Le refrain est parfois repris comme acclamation de l’Evangile. Evidemment, en temps de confinement, nous vous invitons à l’apprendre à vos enfants et à l’entonner chez vous.
Informations et partitions sur www.kan-iliz.com
Ce cantique est une adaptation en breton du o filii et filiae attribué au franciscain Jean Tisserand (fin du XVème siècle) Il paraphrase les récits évangéliques de la Résurrection. Il peut être chanté sur plusieurs airs, les deux plus célèbres étant ceux ici proposés.
L’adaptation en breton est du R.P Jacques Larboulette (1806-1892, jésuite de Vannes originaire de Plouhinec) les paroles ont été révisées par le chanoine Mathurin Le Priellec (1869-1945) pour le livr kanenneu de 1922. Le refrain d’origine était : Alléluia, kanamp viktoér, rak men dé Jézuz hor Salvér sawet ag er bé lan a hloér. Pour des raisons inconnues, il fut remplacé par Alléluia, énour de Zoué dans les années 70.
Même si cela se fait en divers endroits, il est inapproprié de le chanter avant l’Evangile, car normalement, on ne doit chanter que le mot alleluia.
Pour compléter votre propos sur l’utilisation du refrain avant l’alleluia, on ne chante effectivement que le mot alléluia en évitant de débiter je ne sais combien de fois le mot. Puis on chante le verset alleluiatique et on reprend une fois le mot alléluia.
L’ avantage de l’alleluia grégorien est qu’on a pas besoin de chanter le mot en enfilade comme c’est le cas avec les alléluia modernes, mais qu’on fait ressortir le jubilus de la dernière syllabe « ia » qui est le diminutif de Yahwé. Une précision théologique que nos compositeurs modernes post réforme liturgique ont visiblement oubliés… Comme beaucoup de choses d’ailleurs concernant l’ordinaire de messe…