Ce vendredi 27 février aura lieu au cimetière de Kerfautras, à Brest, un spectacle de danses macabres, proposées dans le cadre de Dansfabrik 2015.
La description du spectacle est la suivante : « Découlant tout naturellement de la pièce Revue macabre, les Numéros macabres sont une forme particulière, pensée pour les espaces les plus divers, de par leur nature ou leur taille.
Les Numéros macabres sont l’occasion unique de montrer des danses très différentes, tirées du répertoire allemand ou français des années 10 aux années 30, dans leur version originale ou dans des versions « remixées » par nos soins. Différentes aussi, de par leur durée variable, allant de 15 minutes à 45 minutes, mais aussi de par leur nature (théâtrale, clownesque, ou extrêmement exigeantes au niveau du mouvement dansé). Chaque « récital » s’avère différent : en fonction de l’espace choisi, du public visé, du nombre de « performers » au plateau. Il est donné en version salle ou plein air, et nécessite ou non un piano. »
Passons sur le moment choisi pour ce funeste spectacle. Après les profanations des cimetières juifs ou chrétiens, voire des carrés musulmans, après les danses sur les autels proposés par d’autres «artistes» il y a quelques temps, on aurait pu se dire qu’un certain respect ferait annuler la « performance ». Mais non ! Voici une approche avant-gardiste de l’art, dirons-nous. Une dramaturgie dont les pierres tombales deviennent la scène à prendre le mort aux dents. «Ceux qui ne sont plus» pensant avoir le repos éternel, ne pourront que regretter ce dégat des os. Même si le compositeur-chorégraphe se dit inspiré par les «descentes de croix» on ne peut qu’être stupéfait par un tel choix. On ne respecte plus la vie, on ne respecte même plus la mort. « On se rit de la mort » nous dit Aurélien Richard, le chorégraphe. Numéros théâtraux ou clownesques : on est tous morts de rire… surtout les familles des défunts, dont on n’a certainement pas demandé l’avis. Plus rien de sacré… L’Ankoù, si craint et si proche, voit la troupe et ses spectateurs tenter d’exorciser leur peur du Néant par une sarabande iconoclaste, certainement loin des danses macabres de nos mistères d’antan et des fresques anciennes dont la transcendance était signée.
Le pire, c’est que ce numéro macabre a bénéficié d’une aide au projet de la DRAC en 2014, comme vous pouvez le constater sur ce document : Lettrechoregraphique201502.pdf (page 5).
Gageons que ce genre de show ne verrait jamais le jour aux abords de la tombe du soldat inconnu ou auprès des lieux sacrés de la République.
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[NDLR : vous pouvez à nouveau télécharger le document]
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Bonjour,
Effectivement, cela ne fait peut-être pas rire les gens du village que l’on danse dans ce cimetière. Ce spectacle aurait pu avoir lieu ailleurs.
Le mélange de nonchalance et de provocation de ce chorégraphe m’agace pas mal. Son remix des tubes allemands de l’entre 2 guerres, bof bof. En effet c’est dans l’air du temps malheureusement.
Votre article est très bien écrit, mais je dois aller chercher ma loupe pour vous lire!
Bonne journée!