Créé en 1381, l’ordre de l’Hermine est un des plus anciens parmi les ordres militaires et honorifiques en Europe. En 1344, Edouard III d’Angleterre fonde l’ordre des «Chevaliers de saint George», puis en 1348, celui de la Jarretière. Jean II, en France, crée en 1351 l’Ordre de l’Etoile. En 1430, c’est La Toison d’Or du duc de Bourgogne suivi du Croissant fondé par René d’Anjou en 1448.
La fondation de l’Ordre de l’Hermine par Jean IV, duc de Bretagne affirme la prééminence ducale sur l’ensemble de la noblesse et une volonté d’unité autour du souverain. L’ordre présente la particularité d’être ouvert aux femmes et aux roturiers. La première chevaleresse est Jeanne de Navarre, suivie de Jeanne d’Albret, comtesse de Richemont, et en 1447, Isabeau d’Ecosse, duchesse de Bretagne.
Comme tous les ordres de chevalerie, l’ordre de l’Hermine fut aboli à la Révolution française et le dernier collier qui ornait la tombe de Jean IV dans la cathédrale de Nantes, détruit.
Le CELIB, puis par la suite l’Institut Culturel de Bretagne, ont repris le flambeau pour continuer à décorer ceux qui se donnent pour la Bretagne.
Une info Ar Gedour : cette année 2014 verra la distinction – le 15 novembre prochain au Château des Ducs de Bretagne (Nantes) – de Philippe Abjean, dont nous parlons régulièrement sur AR GEDOUR et qui voit ainsi son travail reconnu comme important pour la Bretagne. De même, Jacqueline Lecaudey-Le Guen, Félix et Nicole le Garrec, et enfin Erwann Valérie recevront le collier. A cette occasion, la médaille de l’Institut sera remise au Comité Anne de Bretagne et aux Cahiers de Doléance du XXIème siècle (Cliquez sur l’image pour l’agrandir)