Un autre titre du nouvel album d’Alan Stivell vient d’être mis en ligne. Il s’agit de DEN II, l’un des premiers titres de l’opus Human~Kelt que le barde breton sort à la fin du mois d’octobre chez [PIAS], et dont nous vous avons déjà entretenu sur Ar Gedour.
Ici, ce titre en duo avec Bob Geldof, qui suit avec brio DEN I (l’excellent morceau précédent interprété avec Fatoumata Diawara et Vincenzo Zitello), est fidèle à la vision musicale d’Alan Stivell, puisant à la fois dans un style musical très anglo-saxon et dans le traditionnel celtique (en arrière-fond, le sample ressemble grandement à un traditionnel des îles Hébrides), avec une interprétation très moderne, alliant la voix très pop/rock de Bob Geldof et celle d’Alan, posée et légèrement rauque, qui n’est pas sans rappeler les vocals de certains titres de ses précédents albums AmZer et Explore. Entre les notes égrenées de l’electro-harpe, le violon et la bombarde et un ensemble très électro, il y a une véritable invitation à découvrir l’album dans sa totalité. Nous vous en reparlerons, mais d’ores et déjà, certains ressentiront une proximité musicale avec l’univers du groupe Afro Celt Sound System ou encore avec le style de Peter Gabriel, voire un côté -pour les connaisseurs – très C2C.
In Humankind, no one commands other minds
‘Cause, in Humankind, no killing of any kind
We human beings, sisters and brothers
Cause, we human beings,…May be simply an answer
Se « souvenir » d’être une personne humaine est, pour moi, la première des choses. Tout le monde ne partage pas ce sentiment. C’est pourtant ça ou l’impasse (Alan Stivell -26/09/18)
Quant au texte, il se veut simplement humain (Simply Human) et DEN, la monosyllabe de trois lettres en breton (mais aussi en cornique, en gallois, en gaélique d’Ecosse ou irlandais) qui, avant toute identité, décline celle de l’humain -à la fois au sens d’appartenance à l’espèce humaine (personne humaine, sans distinction de genre) et individuel (homme) du terme – donne le ton. Alan Stivell précise que ce mot HUMAIN « a deux sens, et, même si ces deux versions n’ont pas de paroles en français, j’ai voulu les exprimer tous deux ».
Derc’hel soñj bezañ un Den : evidon-me ar c’hentañ dra. Ne vez ket an holl dud a-du gant ar mennozh-se. Ha pesort diskoulm all posubl ?
Oui, ajoute-t-il, « on peut malheureusement être humain sans être humain, Mankind without Humanity (Humanityless ?) Mais je veux résumer ici l’idéal qui domine tous les autres, celui d’essayer soi-même d’être un humain tous les jours humain. J’approche de la conclusion de ma vie, et il me semble qu’aller à l’essentiel, c’est aller là. Faire chacun un petit effort, c’est évidemment la vie de toute l’humanité qui s’en trouve améliorée ».
Retrouvez bientôt plus d’infos sur cet album. Ca se passe sur Ar Gedour !