HAGIOGRAPHIE : Saint Collen de Denbighshire, abbé

Gollen (gallois), Collin (écossais), Cozlen (breton), Collen ou Colen (breton moderne), Coleen (anglais), Colleen (USA), Callan, Colden, Caelen

Prénoms actuels : Collen, Colen, mais aussi Colleen (mixte)
Aucun rapport sinon étymologique avec Nicolas, Nicole, Colas et rien à voir avec Colbert…

Fêté le 21 mai, Pardon à Langolen (France) second dimanche d’août, – à Llangollen (Angleterre) second
dimanche de mai après le premier jeudi.

Etymologie : Cozlen: Khoz= vieux + lenn= étang ou bien collen= noisetier + llan=église

Sa biographie :
Une vita en gallois du XVIe siècle raconte :
Né au VIIe siècle d’un père gallois et d’une mère irlandais nommée Etni. Il étudia à Orléans d’où il est revenu « champion de la foi chrétienne ». Malgré un décalage de trois siècles, il combattit sous Julien  l’Apostat, un géant appelé Bras et l’obligea à embrasser la foi chrétienne. En récompense le Pape lui donna un lys miraculeux qui avait assisté à la naissance virginale de Jésus. Cette fleur aurait été  conservée durant le Moyen-âge à la cathédrale de Worcester. Arrivant en Cornouailles, il fut élu abbé à Glastonbury où il continua vivement sa mission d’évangélisation. Il renonça à sa charge pour devenir
ermite dans la colline voisine.

Sa légende :
Dans sa caverne, Collen entendit parler deux hommes de Wyn Ab Nudd, roi de Tylwyth, comte de Teg Fairy. Dépassant la tête, le saint leur conseilla le silence car ce monarque et sa cour n’étaient autre que des diables.
Le soir même un messager vint lui dire de comparaître devant son maître, le lendemain midi au sommet de la colline. Collen n’y parut pas, ni le lendemain. Le messager menaça. Le saint emplit un pichet d’eau, le bénit et partit pour le sommet de la colline. Là il vit un magnifique château dans lequel des damoiseaux et des damoiselles dansaient sur une musique trépidante. Il vit le roi sur un trône d’or qui l’invita à déjeuner et vivre avec lui. Il refusa, alors le roi lui demanda s’il avait déjà vu des courtisans si bien habillés en rouge et bleu, alors que lui était en guenilles. Saint Collen lui répondit que le rouge représente l’enfer et le bleu la glace. Sortant sa cruche, il aspergea le roi et ses gens et tout disparut, plus de festin, plus de musique, plus de diables.
Saint Collen demanda au Seigneur un endroit pour finir ses jours. Pars, lui dit-il, et tu rencontreras un cheval qui t’amèrera au lieu de ton repos. Chevauchant il arriva à Rhysfa devenu depuis Llangollen dans la vallée de Denbighshire où il se livra à un dernier combat contre le paganisme en la personne d’un géant? Il le tua et lava son épée dans une fontaine appelé actuellement Ffynnon Gollen.

Son culte : Le prénom Collen ou ses dérivés sont répartis dans toute l’Europe du Nord.

Ses éponymes : Langolen (29510), peut-être où il serait passé en revenant d’Orléans (?) détrôné dans sa paroisse par Saint Gunthiren depuis la révolution… Hameau de Gollen à Plounérin (22780). En Allemagne Gollenberg près de Birkenfeld. Son église paroissiale à Llangollen construite sur son  tombeau. Le bois de Collen au Touquet. Le Port de Collen à Belle Ile en Mer, une église à Stockholm…

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Sources :
– La vita … d’après la Bibliothèque Documentation Chrétienne (Belgique)
– The Penguin Dictionary of Saints de Attwater – London – 1983

Photo : Eglise de Langolen (source) – Tous droits articles réservés HACHEREZ GF / AR GEDOUR MAG