Se faire enfant devant l’enfant…

Amzer-lenn / Temps de lecture : 2 min

Pour visiter la crèche

Elle n’est pas infantile la fête de Noël. Elle est faite pour tous, petits et grands ; il serait outrageant de la dire puérile.

Certes ceux qui se croient savants sont sur leur quant à eux. Les cérébralités ne peuvent saisir l’enjeu sans que tout l’être, c’est-à-dire l’âme, ne soit mobilisé tout entier.

Au pied du sapin, où est placée la crèche, l’homo sapiens se sent dépassé. Et c’est pourquoi, je pense, comme pour se rassurer, il préféré sa pense plutôt que d’adorer.

La cérébralité, ce n’est pas la pensée qui, elle, n’exclue pas sens et émotions. C’est une liturgie de contempler la crèche et souvent il suffit de n’être que présent.

Comme dans la prière où parler est un piège. D’abord être soi, être là, disposé, disponible, éveillé et … se laisser visiter.

C’est là un paradoxe que d’aller regarder pour saluer le nouveau-né et finir par ressentir qu’il ouvre ses bras pour venir à nous, en nous.

Nul besoin de feintes manières, l’enfant Jésus à qui vient le contempler va en l’âme se faire bercer.

C’est dans le silence, où le verbiage est à proscrire, quand tout l’être est disponible que le Verbe fait chair visite les âmes disposées pour en faire son couffin douillé.

Ainsi se fait la visite des crèches. On pourra raisonner, étudier, phosphorer, avec la rigueur savante et la science des écritures. Le mystère de la crèche est fait pour les petits ; ceux qui sont comme des enfants – du mot latin infans, qui veut dire « sans parole ».  C’est de l’enfance spirituelle que l’on fait l’expérience devant la crèche.

Ce n’est qu’après et pas avant que le prologue de l’Evangile de Jean vient instruire savamment ; de la science qui vient de l’Esprit-Saint, tout à son œuvre justement quand c’est l’âme qui parle et non exclusivement le cortex cérébral.

Des thèses et des méditations seront écrites à l’infinie, toutes édifiantes certainement pourvu qu’elles soient conformes au Credo mais le magistère en la matière sera toujours l’âme sincère sinon candide.

À propos du rédacteur Tad Kristof

Tad Kristof a été ordonné prêtre en juin 2000. Il a exercé notamment en Afrique où il a créé "Tud a Vreizh" à Libreville. Passionné par la Bretagne, il contribuera à la dimension spirituelle d'Ar Gedour en répondant aux questions qui lui seront posées.

Articles du même auteur

Chapelle à occuper

Amzer-lenn / Temps de lecture : 7 minEn Bretagne, les comités de sauvegarde des chapelles …

Bonne reprise !

Amzer-lenn / Temps de lecture : 2 minDébut septembre, début d’année professionnelle, scolaire, académique, sportive ou …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *