«La filière bilingue se développe de manière étonnante. Les parents adhèrent de plus en plus »,se réjouit Guy Berthou, coordinateur du master bilingue de l’Isfec (Institut supérieur de formation de l’enseignement catholique) à Brest, qui prépare, depuis la réforme de la masterisation il y a trois ans, au métier de professeur des écoles dans le privé. Rien que dans cette filière, ce ne sont pas moins de 4 700 élèves qui sont scolarisés. « On dépassera les 5 000 à la rentrée prochaine. » Problème : le nombre de professeurs du premier et du second degré formés a du mal à suivre.
Une aide de 10 000 euros
Pour inciter « les jeunes et les moins jeunes » à se lancer dans cette voie, la Région propose, pour la quatrième année, un dispositif unique : la bourse Skoazell. Accessible à tout étudiant se destinant au métier d’enseignant bilingue en filière publique, privée ou Diwan, cette aide de 5 000 euros par année d’enseignement (soit 10 000 euros au total) doit permettre d’aborder plus sereinement une poursuite ou reprise d’études.
« Une centaine de bourses sont prêtes à être attribuées », souligne Lena Louarn, vice-présidente en charge des langues de Bretagne au conseil régional, qui sera déjà satisfaite si « 50 demandes sont effectuées ». Pour y prétendre, plusieurs obligations. D’abord, être inscrit dans l’un des centres proposant le master « enseignement bilingue » pour le premier degré – l’Isfec à Brest (privé), Kelenn à Quimper (Diwan) et l’IUFM à Saint-Brieuc (public)-, ou, dans le second degré, à l’UBO ou Rennes 2. Ensuite, s’engager à enseigner pendant cinq ans dans une classe bilingue français-breton. Enfin, un entretien devant un jury permettra de juger à la fois la motivation, mais aussi le niveau en breton.
Un coup de pouce pour apprendre le breton
Amzer-lenn / Temps de lecture : 2 min