Gouel an Hollsent / Fête de la Toussaint

Amzer-lenn / Temps de lecture : 6 min
Pennad e brezhonegArticle en français
Synaxe des saints bretons – communauté orthodoxe de Kerbénéat (Finistère).

En deiz-mañ eus an Hollsent en em vodañ a reomp evit lidañ memor an holl sent, anavezet ha dianav, o doa kerzhet war hent ar santelezh hag a zo bremañ o tiskuizhañ en douar. An Hollsent zo ur mare ma tegasomp da soñj n’eo ket miret ar santelezh evit un nebeud dilennidi, met ez eo ur bedadenn digor d’an holl gredennoù. Evel-se ez eus kement a bedadennoù d’ar santelezh evit pep hini eus hor sent breizhat a vez azeulet er c’hornad hag a chapelioù zo gouestlet dezho.

Ar santelezh n’eo ket heñvel a-walc’h ouzh ar barfeted, rak holl ac’hanomp zo diefed. Er c’hontrol emañ ar santelezh en hor c’hoant da dostaat da Zoue, da vevañ hervez e gelennadurezh ha da garantez hor re all, ha tener diouzh ar gwellañ. Ar sent a enoromp hiziv a oa tud eveldoc’h ha me, oc’h en em gavout gant daeoù ha temptadurioù, met o deus dibabet heuliañ hent ar feiz ha bale e roudoù ar C’hrist, testenioù awenus eus c’hras Doue.

Buhez ar sent a ziskouez deomp n’eo ket ar santelezh un doare da seveniñ e-unan-penn, met un hent a dremenomp asambles evel kumuniezh kredennoù. Ar sent a oa patromoù evidomp, skouerioù eus ar pezh a c’hall ober a-drugarez Doue e buhez ar re a zo feal dezhañ. Degas a reont da soñj deomp neuze ez eo ar santelezh un argerzh dibaouez, cheñch dalc’hmat hor c’halonioù hag hor buhezioù evit dont da vezañ tud gwelloc’h.

Gouel An Hollsent a zegas da soñj deomp ivez n’eus ger diwezhañ ebet gant ar marv. Ar sent a enoromp hiziv zo deuet betek ar vuhez da viken e-kichen Doue, hag o skouer a soñj deomp ez omp holl galvet d’ar memes tonkad. Ar marv n’eo ket dibenn hor beaj, met an tremen war-zu ur vuhez nevez en Doue.

Evit gouel an Hollsent, prometiñ a reomp kenderc’hel gant al lusk santelezh-se en hor buhez. Goulenn a reomp digant Doue reiñ deomp ar garg da vevañ hervez e gourc’hemennoù, heuliañ skouer ar sent ha lakaat e sklêrijenn da skediñ er bed. Soñjomp eus ar patromoù-se a zo bet a-raok deomp er feiz, ha pediñ a reomp evit ma tremenfent evidomp e-kichen Doue.

Un digarez eo ivez da zegas da soñj deomp eus hor re varv. Degas soñj dezho a dalvez pediñ evito, mont d’ar vered, hag ivez lidañ oferennoù evito, un oberenn greñv hag a sikour da dieubiñ buan o ene (a dremen evel-se eus ar Purgator da joa ar Baradoz) ha kadarnaat a ra evel-se an esperañs zo gant an oabl e kalonenn an holl vevidi.

Gouel an Hollsent a zegas da soñj deomp emañ ar santelezh en hon dalc’h, n’eus galloud ebet gant ar marv war hor tonkadur da viken, ha galvet omp da zont da vezañ sent war an hent war-zu enor Doue.

Jezuz, pegen braz’ ve plijadur an ene, pa vez e gras Doue hag en e garante ! Gouel an Hollsent vat deoc’h !

En ce jour de la Toussaint, nous nous rassemblons pour célébrer la mémoire de tous les saints, connus et inconnus, qui ont marché sur le chemin de la sainteté et qui maintenant reposent dans la gloire de Dieu. La Toussaint est un moment où nous nous rappelons que la sainteté n’est pas réservée à quelques élus, mais qu’elle est une invitation ouverte à tous les croyants. C’est ainsi que chacun de nos saints bretons vénérés localement sont autant d’invitations à la sainteté qu’il y a de chapelles qui leurs sont dédiées.

La sainteté n’est pas synonyme de perfection, car nous sommes tous imparfaits. Au contraire, la sainteté réside dans notre désir de nous rapprocher de Dieu, de vivre selon Ses enseignements et d’aimer notre prochain et de tendre à la perfection. Les saints que nous honorons aujourd’hui étaient des personnes comme vous et moi, confrontées à des défis et des tentations, mais qui ont choisi de suivre le chemin de la foi et de marcher dans les pas du Christ, témoins inspirants de la grâce divine.

La vie des saints nous montre que la sainteté n’est pas une réalisation solitaire, mais un chemin que nous parcourons ensemble en tant que communauté de croyants : l’Eglise d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Les saints étaient des modèles pour nous, des exemples de ce que la grâce de Dieu peut accomplir dans la vie de ceux qui lui sont fidèles. Ils nous rappellent donc que la sainteté est un processus continu, une conversion constante de nos cœurs et de nos vies pour devenir de meilleures personnes.

La Toussaint nous rappelle également que la mort n’a pas le dernier mot. Les saints que nous honorons aujourd’hui sont parvenus à la vie éternelle auprès de Dieu, et leur exemple nous redit que nous sommes tous appelés à la même destinée. La mort n’est pas la fin de notre voyage, mais le passage vers une vie nouvelle en Dieu.

En cette fête de la Toussaint, engageons-nous à poursuivre cet élan de sainteté dans notre propre vie. Demandons à Dieu de nous donner la grâce de vivre selon Ses commandements, de suivre l’exemple des saints et de faire briller Sa lumière dans le monde. Souvenons-nous de ces modèles qui nous ont précédés dans la foi, et prions pour qu’ils intercèdent pour nous auprès de Dieu. C’est aussi l’occasion de nous rappeler de nos propres défunts. Se rappeler d’eux, c’est prier pour eux, aller au cimetière, mais aussi leur offrir des messes, un acte fort qui participe à la libération rapide de leur âme (passant ainsi du Purgatoire à la joie du Paradis) et confirme  ainsi l’espérance du ciel dans le cœur de tous les vivants.

Que la fête de la Toussaint nous rappelle que la sainteté est à notre portée, que la mort n’a pas de pouvoir sur notre destinée éternelle, et que nous sommes appelés à devenir des saints en chemin vers la gloire de Dieu.

Jezuz, pegen braz’ ve plijadur an ene, pa vez e gras Doue hag en e garante ! Gouel an Hollsent vat deoc’h !

Profitez de la promotion de la Toussaint pour vous procurer l’ouvrage CES SAINTS QUI FORGERENT LA BRETAGNE. Rendez-vous sur ce lien.

Je soutiens Ar Gedour par un don

À propos du rédacteur Eflamm Caouissin

Marié et père de 5 enfants, Eflamm Caouissin est impliqué dans la vie du diocèse de Vannes au niveau de la Pastorale du breton. Tout en approfondissant son bagage théologique par plusieurs années d’études, il s’est mis au service de l’Eglise en devenant aumônier. Il est le fondateur du site et de l'association Ar Gedour et assure la fonction bénévole de directeur de publication. Il anime aussi le site Kan Iliz (promotion du cantique breton). Après avoir co-écrit dans le roman Havana Café, il a publié en 2022 son premier roman "CANNTAIREACHD". En 2024, il a également publié avec René Le Honzec la BD "L'histoire du Pèlerinage Militaire International".

Articles du même auteur

KANOMP NOUEL (CHANTONS NOËL) : la richesse des cantiques bretons

Nous vous proposons aujourd'hui une découverte des cantiques bretons du Temps de Noël. Nous avons essayé autant que possible de mettre les liens...

advent-avent

Pour le 1er dimanche de l’Avent : « Mesi deit hep dale »

Amzer-lenn / Temps de lecture : 1 minPour ce premier dimanche de l’Avent mais aussi …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *