Mais pourquoi ce nom de Mercredi des Cendres ?
A cette occasion, le prêtre procède à l’imposition des cendres sur les fidèles ; on se sert des cendres de palmes brûlées, bénies le dimanche des Rameaux de l’année précédente, et que l’on a recueillies dans un vase placé sur l’autel; le prêtre officiant, après les avoir encensées et aspergées d’eau bénite, fait avec celles-ci une marque sur le front des fidèles en prononçant les paroles suivantes: « Convertissez-vous et croyez à l’évangile » (Marc 1, 15) ou « souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière » (Genèse 3, 19). Cette dernière citation étant trop “trash” pour beaucoup, elle est souvent remisée au profit de la première.
Pourquoi les cendres ?
Se couvrir de cendres ou s’asseoir sur la cendre en signe de pénitence est une pratique souvent rapportée dans l’Ancien Testament. A la suite de la prédication de Jonas, le roi de Ninive s’assoit sur la cendre » (Jonas 3, 6). En 2 Samuel 13, 19, Tamar « prend de la cendre et s’en couvre la tête ». Le rite peut être un rite de pénitence mais aussi un rite de souffrance devant ce que l’on a vécu. (source)
Le mercredi des Cendres est le premier jour du Carême qui dure 40 jours et sa date est fixée par rapport au jour de Pâques. C’est l’occasion pour chacun de faire des efforts, des sacrifices, des renoncements, durant cette route qui nous mènera jusqu’à Pâques, dans le quel le mystère de l’Incarnation et de la Passion prend pleinement son sens. Rappelons la possibilité aussi de faire des efforts non seulement sur le plan alimentaire, mais sur des points précis de notre vie quotidienne (par exemple, un Twitter ou Facebook addict essaiera peut-être d’aller un peu moins sur le réseau social pour consacrer ce temps à d’autres oeuvres ou à la prière…)
Voici la version en breton de la lecture du jour, extraite du livre de Joël (Jl 2, 12-18), et issue du blog Arzhmael / Brittania nova :
“Setu amañ petra lavar an Aotroù: En em droit ouzhin a greiz kalon; yunit, leñvit, hirvoudit. Rogit ho kalonoù ha nann ho tilhad hag en em droit ouzh an Aotroù ho Toue, rak leun eo a vadelezh, a drugarez, a habasted, hag e garantez a zo brasoc’h eget hor fallagriezh. Piv oar ha ne zistroio ket ouzhomp d’hor pardoniñ, d’hor bennigañ, evit ma kinnigot adarre ho profadennoù ha ho died-kinnigadennoù d’an Aotroù Doue? Kanit gant an drompilh e Sion, lavarit d’an dud yuniñ, galvit ar bobl, lavarit dezho en em santellat, galvit ar re gozh hag ar vugale c’hoazh o tennañ. Ra zeuio ar pried eus e gambr hag ar c’hrweg eus he gwele. Etre ar porched hag an aoter ar veleion, kannaded Doue, a lavaro en ur leñvañ: “Pardonit, Aotroù, pardonit d’ho pobl, ha na lezit ket hoc’h hêrezh da vezañ goapaet ha gwasket gant an estren. Na lezot ket ar bobloù all da lavarout: “E-men emañ o Doue?” Doue en deus bet truez ouzh e bobl hag espernet anezhi. Respontet en deus evelhen: “Me zegaso deoc’h ed ha gwin hag eol, kement ha m’ho pezo ezhomm, ha ne viot mui goapaet gant ar bobloù all”. Setu komzoù an Holl-c’halloudek.” (I,12-17; II,18-19)
La version en français est disponible ici.